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Fermeture des comptes FN : pas de discrimination, estime la Banque de France

La Société générale a demandé au FN de clôturer ses comptes, poussant le parti et sa présidente à dénoncer une « fatwa bancaire » et à annoncer leur intention de porter plainte.

Le Monde avec AFP

Publié le 28 novembre 2017 à 08h43, modifié le 28 novembre 2017 à 09h57

Temps de Lecture 2 min.

La Société générale n’a pas obéi à des considérations politiques en fermant plusieurs comptes du Front national (FN) et n’a donc pas enfreint la réglementation en vigueur, a jugé mardi la Banque de France (BdF), saisie par ce parti politique et par le ministère des finances. « Les clôtures de comptes du Front national ne paraissent pas traduire un dysfonctionnement des banques, au regard de leurs obligations réglementaires, et ne laissent pas supposer de discrimination », écrit la BdF dans un document.

La BdF ne dit « rien » et est « incapable de nous dire la raison pour laquelle la Société générale a clôturé le compte » du FN, a réagi Marine Le Pen, pour qui « c’est le tribunal qui va décider » du sort de cette affaire. « Tout cela est sacrément au conditionnel. En réalité, la Banque de France a sorti une note pour nous dire rien. Rien. On n’a pas un élément supplémentaire sur les raisons qui ont poussé la Société générale à clôturer brutalement le compte d’un parti politique français », a réagi Mme Le Pen sur RMC et BFM TV. « C’est le tribunal qui va décider », a ajouté la députée du Pas-de-Calais, indiquant que la plainte annoncée la semaine dernière allait être déposée « dans la semaine ».

La Société générale a confirmé la semaine dernière avoir demandé au FN de clôturer ses comptes, poussant le parti et sa présidente, Marine Le Pen, à dénoncer une « fatwa bancaire » et à annoncer leur intention de porter plainte. De son côté, la banque française a assuré que cette décision ne répondait qu’à des considérations bancaires et n’avait rien de politique. Dans ce contexte, la Banque de France a été saisie à la fois par le trésorier du FN, Wallerand de Saint-Just, et par le ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire, celui-ci souhaitant « vérifier que la loi a été respectée ».

La banque a bien respecté le cadre réglementaire

L’institution, qui souligne n’avoir pas mené d’enquête formelle, mais une simple analyse sur la base de « contacts oraux » avec M. Saint-Just et la Société générale, conclut que la banque a bien respecté le cadre réglementaire. Elle ne se prononce, par ailleurs, pas sur le cas de HSBC, qui a demandé la clôture du compte personnel de Mme Le Pen, puisqu’elle n’a pas été saisie sur le sujet, mais précise avoir aussi été en lien avec cette banque.

Faute d’avoir trouvé une autre banque, le FN avait déjà saisi la Banque de France, qui avait enjoint le Crédit du Nord, lui-même filiale de la Société générale, d’ouvrir un compte. Dans son document publié mardi, la BdF estime que cette procédure a fonctionné selon les règles.

M. Saint-Just avait dénoncé le fait que la banque nordiste refuse au parti de disposer de chéquier, les sorties ne pouvant se faire que par virement, et empêche que les dons puissent se faire par carte bancaire via le site Internet du parti. Mais « le compte ouvert, selon la procédure de droit au compte, fonctionne conformément à la loi, même si le dispositif ne suffit pas à couvrir les besoins exprimés par le Front national », juge la BdF, rapportant que le Crédit du Nord propose bien les services bancaires prévus par le droit au compte.

Le Monde avec AFP

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