À propos de la corrida

Pour ou contre la corrida ?

Régulièrement, le débat revient à propos de la corrida, tout du moins dans les pays où elle est (encore) pratiquée. D’un côté, nous avons ceux qui défendent cette pratique et font tout ce qui est en leur pouvoir pour qu’elle perdure ; de l’autre ceux qui la condamnent et œuvrent à son interdiction. En ce qui me concerne, et comme la grande majorité des Rose-Croix pour ne pas dire tous, je me range du côté des seconds, tant il me semble évident que la corrida est indigne d’une société dite civilisée. Ses partisans ont trois arguments qu’ils jugent majeurs : 1) Elle fait partie d’une tradition séculaire, si ce n’est millénaire. 2) Elle est un art. 3) Elle exalte le courage de l’homme face à l’adversité. Reprenons un à un ces trois arguments :

La corrida : une tradition ?

1) Cautionner et défendre la corrida sous prétexte qu’il s’agit d’une tradition me semble aberrant. Dans ce cas, pourquoi ne pas réinstaurer les combats de gladiateurs, rendre à nouveau publique l’exécution des condamnés à mort, soutenir l’excision, réinstaurer les châtiments corporels, continuer à massacrer les baleines, etc. En principe, le propre de la civilisation est d’évoluer vers des états de conscience et des centres d’intérêt de plus en plus élevés, ce qui suppose de mettre fin graduellement aux traditions qui portent atteinte à l’homme, à l’animal ou à la nature. Ceci me semble tellement évident qu’il ne fait pour moi aucun doute que le jour viendra où la corrida sera partout interdite, et l’on se demandera alors comment une telle pratique a pu être tolérée aussi longtemps.

La corrida : un art ?

2) Par nature, l’art a une vocation esthétique et vise à exprimer quelque chose de beau. Où donc est la beauté dans la « contemplation » d’un taureau ensanglanté qui n’a d’autre choix que de se défendre face à un adversaire qui veut sa mort ? Qui y a-t-il de beau dans la mise à mort elle-même, d’autant que le toréador doit souvent s’y reprendre plusieurs fois ? Qui y a-t-il de beau dans les souffrances et l’agonie de l’animal ? Assurément, dire de la corrida qu’elle est un art est un non-sens. Dans cet ordre d’idée, certains qualifient la boxe de « noble art ». Là aussi, qu’y a-t-il de beau à regarder deux hommes se battre jusqu’à l’extrême limite ? Mais au moins ont-ils choisi de le faire…

La corrida : une leçon de courage ?

3) On ne peut nier qu’il faut du “cran” pour affronter un animal aussi puissant qu’un taureau. Rappelons néanmoins que dans la plupart des cas, celui-ci a subi préalablement un « traitement  » destiné à amoindrir sa capacité à réagir (les picador lui sectionnent certains muscles du cou, etc.), sans parler des cornes qui bien souvent ont été limées pour les rendre moins pointues et donc moins dangereuses. La question qui se pose est de savoir si un tel affrontement relève du courage, de la témérité ou de l’orgueil. En admettant que ce soit effectivement du courage, je trouve regrettable qu’il soit employé dans un tel but, à savoir manipuler un animal, le fatiguer jusqu’à l’épuisement, puis le tuer. Je pense en effet que cette vertu devrait toujours être employée à des fins positives, constructives, utiles, ou à défaut nécessaires. Comble de l’ironie, les amateurs de corridas qualifient de «courageux» les taureaux élevés dans ce but.

Nombre de Rose-Croix militent pour l’abolition de la corrida

En conclusion, je pense que la corrida, au même titre que les combats de coqs, de chiens, etc., est une expression de la barbarie humaine et constitue une atteinte à la dignité et à l’intégrité des animaux concernés. C’est pourquoi j’ai peine à comprendre que l’on soit favorable à cette pratique. Il me semble évident qu’elle devrait être interdite dans tous les pays du monde, ou plus exactement abolie. Je sais d’ailleurs que de nombreux membres de l’Ordre de la Rose-Croix militent pour son interdiction.

Lire le texte « Lettre ouverte aux animaux »

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Cet article a 37 commentaires

  1. Vivaldi

    Avant tout on peut voir qu’on est en présence d’être qui sont tous destinés à vivre selon leur origine, alors pourquoi devons encourager une pratique qui n’a d’autre résultat que la souffrance. Si nous en tant qu’humain nous ne souhaitions pas qu’on nous fasse souffrir pourquoi acceptons-nous de faire souffrir autrui (humain/animal) juste pour du plaisir alors si nous agissons plutôt avec amour avec notre environnement on aurait plutôt un monde beaucoup plus paisible.

  2. Dominique Walker

    Je pense que nous pouvons faire entrer nombre de nos « habitudes culturelles » dans le vocable « traditions ». Lorsqu’elles concernent la privation de la vie, nous nous situons sur un autre plan, et je me pose cette question:  » Est-ce que je peux rendre la vie que j’ai prise ?.

  3. esther meledje

    La corrida, qui semble être une démonstration de bravoure pour celui combattant et torturant le taureau, le toréador, et ceux trouvant un tel spectacle alléchant, est surannée puisqu’elle me fait penser automatiquement à des scènes de combats et autres atrocités dans les péplums (sortie hors de son époque lointaine pour perdurer). On ne peut empêcher les gens de vouloir vivre à tous prix des sensations fortes (Certaines personnes vont bien se suspendre sous un pont, la tête en bas, les pieds attachés par un élastique qui lui, est noué à la rambarde du pont.), mais, dans le cas précis de la corrida sont aussi impliqués des taureaux, qui certes sont des animaux, mais d’abord des êtres vivants sensibles. Souvent, les interdits ne font que susciter plus l’envie de ce qui est défendu. Chaque être humain, arrive sur Terre avec l’antériorité de son âme, et, existe t-il peut-être dans l’humanité d’aujourd’hui, des familles d’âmes très en retard sur le plan de l’élévation de la conscience, qui sait, débarquant directement de ces époques passées très lointaines avec lesquelles elles semblent être en phase ? Tous les toréadors et leur public n’auront une prise de conscience qu’à travers leurs propres leçons sur ce sujet que la vie se chargera de leur faire expérimenter. (esther melèdje)

  4. pivoine

    La seule chose qui me surprend c’est d’avoir mis autant de temps pour interdire la corrida.
    Je demeure prés de Arles c’est dire que les taureaux que j’admire sont en liberté dans les pâturages c’est le plus beau des spectacles surtout que ces taureaux sont pour des courses camarguaise qui n’a rien de commun avec la corrida.

  5. AlPa

    Corrida, chasse, élevage intensif (ou pas ?) , vivisection, etc….. Même combat.
    Je garde espoir, mais j’ai l’impression que les partisans de ces pratiques n’arrivent pas a prendre conscience de la souffrance qu’ils infligent, de l’atrocité de leurs actes…..ca me rend triste.

  6. Nicolas Oracle

    Merci Grand Maître pour ce très beau texte.

  7. horus sun

    A remplacer par les jeux de souplesse avec les taureaux ou vaches comme au pays basques. Avec des prix décernés aux animaux les plus talentueux. Ces nouveaux jeux semblent avoir été pratique au temps de minoeniens.

  8. herbert

    La boxe est un art authentique, et il n’est pour s’en convaincre qu’à observer le courage et l’adresse de ses pratiquants. La comparer à la corrida est un non-sens absolu qu’il convient de rectifier absolument. On ne parle pas du tout de la même violence, et le parallèle s’avère coupable.

  9. Vivaldi

    L’animal, de même que toutes autres créatures ont mérité d’être traitées avec respect. D’ailleurs on dit souvent que l’homme est doué de raison. Soyons rationnel dans nos actions, ce qui pourrait nous aider à retrouver le monde de rêve, ou l’amour, la paix, La fraternité, etc. règneraient.

  10. Jean-Guy

    La corrida est une atteinte à la dignité animale tout autant qu’à celle humaine. En effet, dès lors qu’un taureau va entrer dans une arène comble d’une foule considérant la torture comme un art et la souffrance animale comme secondaire au regard de son propre plaisir, leur humanité, elle, l’essence même de ce que nous sommes, est déjà morte…

  11. Angélique

    Mahatma Gandhi disait : « la grandeur d’une nation et les progrès de sa conscience morale se mesurent à l’aune du traitement qu’elle réserve à ses animaux. ».

    Ces animaux, avec lesquels certaines personnes aiment jouer jusqu’à ce que la mort ou au moins la souffrance de l’animal en soit le résultat, sont avant tout des êtres vivants comme nous. Je n’ose même pas imaginer ce qui pousse à l’intérieur de quelqu’un à agir ainsi, et à prendre plaisir à la souffrance d’autrui, qui sont des êtres innocents (dans le sens noble du terme) et sans défense, animal ou même humain allant de l’harcèlement à la guerre.

    Par-dessus tout, je me dis que s’il y a quelques personnes qui n’ont pas compris ce qu’est la vie, la paix, l’amour et la simplicité, je leur souhaite de pouvoir regarder ce qu’ils font dans le miroir, d’être surpris par leur barbarie et de changer leur comportement et leur vision sur ces abattages, permis publiquement en ce qui concerne la tauromachie, les combats de coqs, etc. Mais, ce qui me choque plus, c’est qu’il y a encore en ce jour, au XXIe siècle, un public qui va avec plaisir assister et payer pour de telles horreurs. Que cherchent-ils ? Qu’est-ce que cela nourrit chez eux ? En attendant qu’ils y trouvent une réponse, ils donnent surtout le pouvoir à cette barbarie de continuer.

    Alors, oui, la seule façon d’éradiquer ce genre d’activité est de ne plus ou pas participer et de le dénoncer. Pas de public, pas de business, les arènes pourront fermer, la page de cette tradition ensanglantée sera tournée et laissera, je l’espère, de la place pour une page plus ensoleillée et plus paisible.

  12. Philippe RC

    Je considère la corrida comme un spectacle plutôt que comme le digne combat dont parlent ses défenseurs. En effet, nous connaissons tous l’issue de ces événements : la mise à mort d’un animal pour le plaisir d’une foule en manque de sensations fortes, bien que tous les jours rassasiées de drames humains.

    Peut-être est-ce un exutoire ? une manière pour ces afficionados de libérer leurs pulsions de colère par le sadisme porté à des bêtes qui, pourtant, ne sont aucunement responsables du désarroi dans lequel nous nous trouvons.

    Cela dit, je pense que cette activité résulte avant tout de l’ignorance de l’homme face aux responsabilités qui lui incombent en tant « qu’être le plus développé » sur le plan de la conscience : respecter et protéger la vie, mais aussi l’embellir d’actions positives dans le but d’une évolution commune.

    On entend souvent parler d’animaux méchants ; l’animal ne fait pourtant qu’obéir à son instinct pour survivre ! Seul l’homme est capable de méchanceté, et c’est à mon avis ce qu’il démontre lorsqu’il met à mort un animal impunément, gonflant ainsi son ego sous l’impulsion des applaudissements des spectateurs.

    Fraternellement.

  13. Patrick

    Ce thème m’amène à trois réflexions :
    D’une part, la corrida n’est malheureusement pas le seul moyen que l’homme a trouvé pour « offenser » les animaux.
    D’autre part, il est étonnant que peu de mouvements spirituels soutiennent la cause animale. Ceci vient probablement d’une interprétation littérale des écritures religieuses.
    Enfin pour en revenir à la corrida : Comment peut-on être un homme civilisé au 21e siècle en assistant à de tels spectacles ? N’est ce pas une expression de l’avilissement de l’homme que celui-ci n’a pas encore sublimé ?

  14. Isora

    Entre tradition pacifique et tradition meurtrière, ne doit-on pas préférer celle d’un marcheur amoureux de la nature et du silence, et ainsi contempler cette image du maître-autel d’une église où le taureau, debout et fier, symbole hautement évangélique, de même que l’homme, le lion et l’aigle, soutiennent la table de cette doctrine d’amour et de respect mutuel. L’humanité s’émerveillera lorsque l’on préférera l’émerveillement et la gratitude devant la vie, et mieux encore l’amour de son prochain, même animal. Cordialement.

  15. Lorelei

    Je suis entièrement d’accord avec vous à ce sujet. Cette « chose » n’a rien d’un art, car il n’y a rien de beau dans la violence… Et si nous étions à la place du taureau, est-ce que l’on trouverait encore cela beau ? J’en doute fortement…
    Certains voient aussi dans la chasse une forme d’art, mais je trouve ça tout aussi cruel que la corrida (mais là, c’est sans doute parce que je suis une végétarienne, convaincue de la cause animale depuis de très nombreuses années).

  16. Marie Lou

    Comment expliquer la folie des hommes ? Si ce n’est par les influences qu’ils reçoivent ? Influences familiales, sociétales etc… mais qui fait la société si ce n’est l’homme ? Qu’en est-il lorsque l’on pose le constat suivant : tous les peuples du passé ont été barbares…ceux qui se disaient « civilisés » comme le peuple romain était parfois les plus inhumains. Comment expliquer cette tendance « naturelle » de l’homme à la destruction de ce qui l’entoure et de lui-même ? L’homme est capable non seulement de faire le mal mais en plus il en fait un art !!! Comme il existe un arbre de vie du Bien, existe t-il un arbre de vie du Mal ?

  17. Maguy

    Je suis tellement triste, sinon affligée quand je pense à tous ces animaux que l’on fait souffrir. Je me sens stupidement responsable… à cause de ma condition d’être humain. Même si je n’en suis pas directement responsable, ce sont des actes commis pas des frères humains… J’ai toujours admiré Mme Bardot pour le combat qu’elle a entrepris sans jamais défaillir pour défendre la cause de la souffrance animale. Dans ce même but, des associations se sont crées et restent actives. L’homme évolue lentement mais sûrement et je sais qu’un jour viendra où ce genre de jeux s’éliminera de lui-même et on ne parlera de corrida que dans les livres. Le moment n’est pas venu. L’homme a encore besoin de se noyer dans des absurdités sans nom. Je dirais en fait que l’homme est un grand malade mais que certains êtres humains œuvrent avec conviction pour aider la partie malade à se régénérer. La voie rosicrucienne réunissant des hommes et des femmes en est un exemple (parmi tant d’autres certes) et il est donc permis de rester optimiste.

  18. Jean-Guy

    Quand bien même, la corrida serait une tradition antique (ce qui est loin d’être le cas car elle n’a d’autre « racine culturelle » que celle de l’Espagne du moyen-âge), ce motif ne peut décemment servir de dérogation destinée à cautionner une telle cruauté. Ainsi est née d’ailleurs en France, « l’exception culturelle », qui contrevient allègrement à la Loi Grammont de 1850 sur la protection des animaux domestiques et qui permet aux corridas de se dérouler en toute illégalité, puisque depuis 1895, un taureau est considéré comme un animal domestique.

    Attaqués sur la barbarie d’une telle pratique, les « Aficionados » vous répondront qu’il s’agit de sensiblerie… On notera avec intérêt que cet argument est toujours employé dès lors qu’on s’apprête à faire quelque chose que l’éthique ou la morale humaine la plus élémentaire réprouve. Et quand on voit le nombre d’enfants qui assistent à ces effusions de sang, s’accoutument à la mise à mort gratuite d’un être vivant, sont entraînés par leurs parents à se réjouir de voir cette malheureuse bête exsangue râler une dernière fois avant de rendre l’âme, hélas, la cruauté gratuite a encore de beaux jours devant elle….

    En matière de sensibilité et de conscience animales, la corrida est également un peu l’arbre qui cache la forêt dans laquelle il convient d’oser entrer. Si nous sommes choqués d’un tel spectacle, il est probable que nous le soyons aussi par la chasse à courre ou peut-être même par la chasse tout court ? Par la vivisection ? Par ce que les oies et les canards endurent dans les élevages pour cette tranche de foie gras de noël ? par les cochons immobilisés au sol pendant des mois pour cette tranche de jambon ? par ces vaches épouvantées qui s’avancent dans le couloir d’abattage à coups d’aiguillon électrique, pour ce morceau de steak ?

    Finalement, à bien y réfléchir, n’aurions-nous pas tous un petit « Aficionado » au plus profond de nous-même qui défend ses propres traditions ?

  19. CLAIRE STAROZINSKI

    Lermite se permet d’évoquer des « Groupes souvent extrémistes et parfois sans conscience que nous nommons les « antis ». Sans doute a-t-il oublié qu’il ne faut jamais généraliser… L’Alliance Anticorrida agit, depuis 20 ans, dans le respect des valeurs et des personnes avec le concours d’élus, d’artistes, de philosophes, d’écrivains et de scientifiques. la preuve est là : http://www.allianceanticorrida.fr/

  20. Moussa

    Bonjour
    je suis musulman mais je suis aussi opposé au sacrifice des moutons pour la tabaski. Rien ne justifie cette tuerie. J’ai vu des familles tuer des dizaines de moutons le même jour. En ce qui me concerne je fête simplement ma fête de tabaski sans tuer un mouton. Je pense que la communauté musulmane doit se pencher sur cette pratique qui est antérieure à la religion et la proscrire. Dieu n’a pas besoin de sacrifice pour exaucer nos prières.
    Moussa

  21. Terrevive

    A notre époque cette mise à mort d’un animal exercée de façon ludique est inadmissible.

  22. Joel FLAYEUX

    Le plus barbare et le plus évolué des prédateurs : l’homme-humanimaliste.Ce paradoxe me laisse perplexe !
    Merci aux admirables lecteurs forts de leur conscience supérieure.
    « Quand on me parle de culture, je sors mon revolver ! » Cette citation est pour les érudits qui m’aideront à retrouver son auteur.
    Quittons l’odieuse ère des Poissons pour une ère plus humaniste !

  23. Bourdon Michel

    Je lisais le forum consacré à la corrida et tout en étant en accord avec les internautes et avec l’initiateur du sujet, Mr Toussaint, il me vient une réflexion toute naturelle et si présente parmi nous : qui peut aimer faire mourir un animal ? Cette cause pour la défense des animaux est merveilleusement illustrée par le combat de toute une vie de Mme Bardot ! Le genre humain est comme ça, l’homme aime le sang, la bagarre, cela est peut-être dans ses gènes, la société dite évoluée n’évolue pas sur tous les plans, loin s’en faut ! Regarder la pèche autorisée (le massacre) au Japon… Autant de pays, autant de problèmes, alors même avec l’ONU, qui a le courage de prendre les décisions simples mais au combien humaines…
    Je me félicite de savoir que nombres de personnes prennent conscience de tout ces drames pour nourrir l’humanité ; les poules pondeuses en batterie, etc. L’industrie est telle que l’ouvrier lui-même est comme anesthésié, au détriment d’un salaire pour qu’il puisse faire vivre sa famille.
    Nous voulons tous que cela change, notre vision est positive quant à l’avenir de ces pratiques ancestrales de vie et de mort sur les animaux. Les changements, il y en a heureusement, sont faits petit à petit, en relation avec le niveau de conscience de chacun, si bien que sur une vie, nous avons l’impression que rien n’a bougé. La vie prend son temps, l’homme se précipite, les résultats en sont le reflet. Il me semble que l’homme s’est insensibilisé et qu’il mène un combat vide, son cœur est ailleurs. La cause, il l’a perdue voilà des siècles. Tout est si bien banalisé que nos enfants suivent hélas la même voie ; à nous de nous prendre en main et de faire évoluer les consciences (ce que fait l’A.M.O.R.C). Le règne animal est parmi nous. Sachons vivre en harmonie avec lui, nous serons étonnés des effets que cela produit. L’homme est sensible, je veux le croire ; l’animal aussi, alors !

  24. Pax Vobiscum

    En vue d’éradiquer la Corrida de la culture (ou de la tradition) des peuples qui la pratiquent, je voudrais suggérer d’agir aujourd’hui sur la psychologie des enfants en vue de les préparer à adopter une attitude responsable demain, une fois adultes. Ce travail psychologique consisterait à créer des programmes télévisés tels que des dessins animés dans lesquels les taureaux sont les « gentils », tandis que les toréadors sont les « méchants ». De cette façon, ces enfants ressentiraient la cruauté de la Corrida avec une intimité qui transcenderait très probablement l’emprise de leur culture.

  25. Nicolas Duquerroy

    Merci à vous Mr Toussaint pour cet article qui mérite uniquement du respect pour l’AMORC.

  26. Louise F.

    Je suis en harmonie de pensées avec M.Toussaint.Je pense que le plaisir de faire mal aux animaux et même aux hommes relève d`une conscience primitive.La conscience de soi est le privilège de l`homme…puis après…qu`est-ce que la conscience de soi?Sommes-nous certains que l`animal n`ait pas la possibilité un jour d`avoir une conscience de soi? Cette soif de sang et de tortures n`est pas digne de l`être humain.Ne dit-on pas que l`homme est une âme vivante ?…Et bien démontrons de la compassion et de l`amour pour nos amis les animaux. Peut-être alors mériterons-nous de porter ce grand privilège d`être une âme vivante. Ainsi serons-nous capable de la vivre au quotidien dans la dignité et la noblesse…

  27. jean-guy

    Certains se réclament d’une vision mystique de la tauromachie en affirmant qu’en chaque mise à mort, il faudrait s’évertuer à percevoir le symbole de la victoire de l’homme sur sa nature animale, lui permettant ainsi d’acquérir sa condition humaine. Moi même, m’appliquant à être un mystique, cela me laisse perplexe.

    Pour qui connait un tant soit peu les lois de l’évolution de la nature humaine, il est évident que la tradition tauromachique se trompe de combat.

    Car la bestialité contre laquelle elle est sensée ressortir victorieuse, ne fait qu’être exaltée encore un peu plus par cette sauvage mise à mort dans un bain de sang et de cruautés, de surcroît dans une dimension collective. N’est-ce pas dans ce cas totalement illogique, quant au but précédemment affiché, à savoir la victoire de l’humanité son animalité ? Le public assis sur les bancs brave-t-il l’animal pendant qu’il regarde ce désolant et cruel spectacle dans un espèce d’euphorie collective pour le moins désordonnée ?

    Cette tauromachie, qui se réclame de mettre l’homme et sa puissance sur le devant de la scène se trompe de combat, et sur le sens profond dont elle devrait se revêtir, car, par l’aspect mystique dont certains réclame la corrida, assurément, une telle pratique prendrait fin immédiatement.

    En effet, si le combat est une constante dans l’inconscient collectif, symbolisé par exemple par l’archange Mickaël et le Dragon, c’est contre la bête qui sommeille en lui que l’homme doit se battre, contre ce taureau intérieur incontrôlable, imprévisible, qui souffle et piétine du haut de ses faiblesses, mais aussi de la puissance des instincts…

    Sur cette bête intérieure, la nature humaine de l’homme doit apposer la cape rouge de la volonté, afin non pas de tuer, mais de maîtriser cette puissance afin qu’elle soit diligentée. C’est pour ma part, la seule vision « mystique », si tant est qu’il y en ait une, que l’on puisse avoir de la corrida, car partant du principe qu’elle serait sensée fortifier la nature humaine, cette fortification ne s’exprimera que par les vertus de l’âme, la toute première étant la compassion qui découle naturellement de l’empathie.

    Aussi, pour sublimer l’être humain de manière mystique, est-il plus utile de respecter la vie animale, plutôt que de faire d’orchestrer une souffrance qui est à mon sens, non pas un sublimation de la puissance de la nature humaine mais une terrible offense à notre condition spirituelle la plus profonde..

  28. Dignus

    Bonjour,
    Je partage absolument votre opinion. Les animaux au même titre que les humains ont droit à la vie et au respect. Le taureau dans l’arène est mis à mort non pas par nécessité mais par cupidité, cruauté et vanité. Nous savons que lorsque le taureau entre dans l’arène il est déjà condamné, voilà un exemple de jeu qui exalte l’orgueil de l’espèce humaine face au règne animal.
    Mahatma Gandhi à déclaré un jour: « J’estime que, moins une créature peut se défendre, plus elle a droit à la protection de l’homme contre la cruauté humaine ».
    Cette pauvre créature qui finalement ne demande rien à personne, se retrouve au milieu de l’arène seul contre tous.
    Pourquoi ne pas mettre des tribunes dans les abattoirs et faire payer l’entrée puisque le spectacle est si beau et gratifiant ?
    Quand on voit que le code pénal condamne toute forme de cruauté envers les animaux, comment se fait il que cette tradition barbare existe encore dans notre pays ?
    Je me pose encore la question.
    Cordialement

  29. Philou

    En lisant cet article, une citation de Gandhi me vient à l’esprit : « La grandeur d’une nation et ses progrès moraux peuvent être jugés par la manière dont elle traite les animaux. »
    Tout est à la fois résumé dans cet article de Mr. Toussaint et dans cette citation.
    Au delà de la corrida, on pourrait également parler de la manière dont sont traités les animaux destinés à la consommation ou bien du juteux marché exponentiel des animaux de compagnie qui finissent, pour une part d’entre eux, maltraités ou lâchement abandonnés.
    Néanmoins, il faut laisser à l’humanité le temps de comprendre ses errements et de s’en dégager pour emprunter d’autres chemins plus porteurs d’évolution. La « barbarie », hélas, fait toujours partie de nos quotidiens et lorsqu’on lit la une des journaux, on se rend compte de l’énorme travail restant à accomplir pour la faire disparaître…
    Heureusement, de plus en plus de gens avisés s’insurgent contre cet état de fait et c’est bon signe. Malgré cela, il reste encore beaucoup à faire et nous sommes ici pour ça. Il est malgré tout très difficile de stopper net des habitudes et des coutumes, surtout quand ces coutumes sont aussi une source de profit. Habitant dans la région toulousaine, j’ai bien vu la difficulté des élus et des résidents de la ville de Fenouillet pour supprimer une féria qui rapportait quand même beaucoup d’argent à cette petite commune, ilot de résistance, qui avait repris le flambeau corridas en 2003 après l’arrêt (en 1978) des corridas de Toulouse.
    Il faut tout de même garder espoir et rester vigilants. Il faut peut-être aussi parfois s’engager pratiquement, et de manière appuyée, afin de faire évoluer les mentalités et les consciences, quitte à déplaire à une certaine « majorité ».

  30. scientius

    Bonjour,
    Il est évident qu’il est grand temps que les autorités compétentes, en l’occurrence le gouvernement, fasse voter une loi interdisant ces pratiques barbares, d’un autre âge. Sachant que les animaux ont une conscience en évolution et qu’ils sont nos compagnons en devenir. Il est inconcevable d’une part de manger leur chair, et d’autre part de leur faire subir d’inhumaines souffrances.

  31. André

    Il est faut de revêtir du mot de « tradition » ce qui est de l’ordre de la coutume. Une coutume est une habitude prise à partir d’on ne sait plus quand et qui a perduré sans que personne ne pense ou n’ose la remettre en question, et surtout parce qu’elle arrange bien des personnes. Et autant que je sache, le refus des sacrifices d’animaux ne date pas de maintenant Pythagore, semble-t-il, répugnait à ce genre de pratiques. Même dans la Bible, on trouve un ou plusieurs passages concernant la répugnance de Dieu aux sacrifices « odorants ». Je vous recommande tout particulièrement l’ouvrage de Jean Prieur, « l’âme des animaux », pour mieux comprendre ce que nos frères dits inférieurs endurent. L’endurcissement au mal vis à vis du monde animal va de pair avec l’endurcissement au mal vis à vis des humains. Habituez-vous à la cruauté et à la barbarie, regardez-la comme un spectacle et bientôt vous ne bougerez plus si on s’en prend à vos proches. Et que dire des animaux génétiquement modifiés pour la « cause médicale » (autrement dit pharmaceutique)? Faut-il s’étonner après cela de voir des enfants conçus dans le seul but de « guérir » un aîné malade? Je pense que le Grand-Maître Serge Toussaint en a déjà parlé mais il vaut mieux répéter les choses. Animal et humains ne sont pas séparés car d’une certaine façon, nous partageons tous le même espace vital.

  32. THEVERT

    Je voudrais réagir en particulier à ce qu’a pu dire à la radio il y a quelques jours un ancien footballeur et comédien français au sujet de la corrida. Je dois d’abord préciser que je suis originaire d’Avignon et que j’ai assisté à quelques corridas étant plus jeune, en Arles et aussi à Nîmes. J’ai malheureusement pu observer que la plupart de celles-ci ne se sont évidemment pas « bien » déroulées, et que la plupart du temps, on est très loin du mythe de le pseudo « représentation artistique » que mettent en avant les défenseurs de la corrida. Le picador s’acharne à n’en plus finir sur l’animal, les mises à mort n’en finissent pas, le torero « rate » bien trop souvent l’opération finale, etc.…

    Mais surtout, je dois dire que j’ai été choqué par l’argument de « sensibilité artistique » mis en avant par cette personne ; qui à mon avis ne tient pas du tout (Il prétend en effet que ceux qui n’aiment pas la corrida n’ont pas de « sensibilité artistique »). D’abord parce que quelqu’un comme le chanteur et compositeur Francis Cabrel qui s’est clairement prononcé contre la corrida n’est manifestement pas dépourvu de sensibilité artistique, et je suis convaincu qu’on trouverai des centaines, pour ne pas dire des milliers d’authentiques artistes qui sont contre la corrida ; et enfin parce qu’un « Prince » des artistes que fût Jacques Brel a pu dire au sujet de la sensibilité que c’est avant tout le fait « d’avoir mal aux autres ». Effectivement, quelle type de personne ne souffre pas intérieurement en voyant la manière dont on martyrise ce pauvre taureau au nom, disons le franchement, d’une pratique barbare.

    Alors, pour autant, n’y a-t-il aucune approche artistique dans la tauromachie ? Peut-être que si, parce que c’est une « pratique » humaine, et que l’homme peut faire le bien comme le mal, et qu’il peut même se comporter de manière barbare avec un zest d’art…..

    Il n’en demeure pas moins que cela reste une pratique plus barbare qu’artistique et que la dose d’art qu’on voudrait y mettre n’annule pas la cruauté de cette activité d’une autre époque ; et qui devrait être révolue. Et cela pour la raison simple qu’on n’a aucunement besoin de se montrer barbare et cruel pour faire de l’art. Mais aussi, parce que comme ont pu le dire des hommes loin d’être dépourvu de sensibilité ; y compris artistique ; tels que Platon, ou le penseur indien Aurobindo : aussi longtemps que l’homme se montrera cruel avec les animaux, il connaîtra la souffrance à travers les maladie notamment ; tant il est vrai qu’on récolte toujours ce que l’on sème.

    Merci à Monsieur Toussaint pour sa position courageuse et sans ambiguïté.

  33. Antoine Achard

    Il est malheureux que cette mise à mort du taureau, cette corrida, soit faite pour le divertissement. En fait, on assassine un animal pour le plaisir d’autres  »animaux » qui en sont les spectateurs. Dans l’Antiquité, le culte de Mithra comportait un acte central qui consistait à tuer le taureau. Nous pouvons encore voir des bas-reliefs montrant le dieu solaire Mithra sacrifiant un tel animal. Il me semble que tout ceci était hautement symbolique et visait la maîtrise de l’homme sur ses instincts matériels, égocentriques. Il est dommage que ces  »animaux » friands de corrida ne pratiquent pas plus la  »corrida » intérieure dans l’arène de leur conscience, ne laissant pas l’Homme de Lumière tuer le  »taureau » de leur égocentrisme. Mais voilà, c’est plutôt l’homme à paillettes (bien payé) tuant tout bonnement un taureau grassement élevé: pathétique vision restreinte d’une réalité symbolique bien plus spirituelle. Bref, je ne suis pas du tout d’accord avec ces spectacles de tuerie.

  34. Anne-Marie K

    Je suis entièrement d’accord avec vous, ce genre de pratique n’a pas de place dans notre société et n’est pas digne de « l’homo sapiens ». Cordialement

  35. ANNE

    Ce problème est fort bien présenté et expliqué.
    L’abolition de ces spéctacles barbares est à obtenir rapidement en France et en Europe. Les spectateurs ont leur part de responsabilité. Ces mises à mort pourraient être conservées dans leur aspect symbolique, l’homme se battant contre la bête à corne et arrivant à la tuer peut être mimer.
    Il est diverses possibilités théatrales pour faire ressentir aux spectateurs la peur de l’homme et la peur de la bête, leur courage devant l’agresseur, les risques encourus par l’un et par l’autre, et leurs ruses respectives pour parvenir à terraser l’adversaire. Les improvisations des acteurs peuvent être sources de grandes joies des spectateurs sans qu’aucune souffrance ne soit mise en jeu. Personnellement, je pense que ces jeux sont destinés à des spectateurs un peu pervers, bien assis dans leur fauteuil, qui se satisferaient d’un symbole de luttes bestiales.

  36. Lermite

    J’ai hésité à émettre mon opinion sur ce sujet, car je pense que le concept d’interdiction peut avoir des répercussions indésirables dans plusieurs domaines et à plusieurs niveaux. De plus, ayant eu l’occasion de les voir à l’oeuvre, je ne m’associerai jamais avec ces groupes souvent extrémistes et parfois sans conscience que nous nommons les « antis ». Bien entendu, je suis contre la corrida. La cruauté qui y prévaut me heurte profondément. Devons-nous l’interdire en entrant dans un rapport de forces ou oeuvrer positivement (constructivement et sainement) à faire prendre conscience de cette cruauté ? À mon avis, la vraie question est : Comment se fait-il que le peuple demande encore à voir de tels spectacles ?
    Je ne suis pas historien et je ne me base sur aucune référence, mais je crois que le problème à la source est de prendre des activités qui étaient traditionnellement partie intégrante de la vie (et/ou de la survie) et d’en faire des sports. Tout ce qui n’est plus nécessaire pour survivre et qui devient un sport, perd toute notion de respect, de noblesse et dégénère en barbarie plus ou moins profonde. Il en est ainsi de la corrida qui est tout probablement issue d’un mode de chasse préhistorique. Les sports de combat issus des arts martiaux où, à l’origine on entraînait autant l’esprit que le corps pour protéger son village. La chasse sportive, où le trophée est récolté souvent au dépend de la viande. La pêche sportive où on « combat » le poisson parfois jusqu’à épuisement pour ensuite le remettre à l’eau. Je refuse toujours lorsque je suis invité à assister à un rodéo. Je prends la peine d’expliquer que de mon point de vue cette activité sportive est cruelle, puisqu’il ne s’agit plus de chevaux sauvages que nous avons besoin de dresser, mais de chevaux « tout gentils » auxquels on serre les parties génitales avec une ceinture pour les rendre combatifs.
    Quoi qu’il en soit, il s’agit d’un sujet dont la portée est immense et dont les répercussions peuvent l’être tout autant. Je souhaite de tout coeur que l’abolition de la corrida soit naturelle et qu’elle fasse suite à une prise de conscience issue d’une remise en question collective.

  37. Le Tigre

    Arrêtons la barbarie humaine sur la planète ( corrida, combats des animaux, combats des hommes entre-eux, etc). Cherchons l’harmonie, la paix entre les existants.

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