fais-moi connaître tes chemins
Nicodème, Simon & Emmaüs
 
 
 
Le vent souffle où il veut
 
« Si vous ne croyez pas lorsque je vous parle des choses de la terre, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses du Ciel ? »
 
Jean 3, 12
 
 
Méditation
 
 
frère Marie-Augustin
Couvent de Strasbourg
 
 
Plus on partage la lumière, plus il y en a !
Qu’est-ce qui me fait croire ? Non pas « en quoi je crois ? », mais « qu’est-ce qui a déclenché ma foi ? » Que s’est-il passé, un jour, pour que la présence de Dieu soit révélée à mon cœur comme une marque indélébile, parfois estompée par les détours de la vie, mais dont le souvenir sans cesse me ramène à cette certitude que « Dieu m’aime » ? Était-ce une parole ? Une rencontre ? Une image ?
Jésus suggère ici que c’est sa parole qui peut nous convertir, quand il parle des réalités terrestres pour nous révéler le sens du Royaume des cieux. Et il a bien raison : c’est lui, Verbe de Dieu et Parole faite chair, c’est lui qui toujours fait se tourner vers lui notre cœur. Mais il utilise aussi une autre image vers la fin de ce passage : la lumière. La lumière venue dans le monde pour révéler les merveilles de Dieu dans les œuvres des hommes.
Il y a une manière de parler de Dieu qui ne s’encombre pas de mots, qui ne fait pas de bruit, mais agit par le témoignage simple et parlant d’une vie guidée par une présence, une lumière… qui brille en silence. Et se partage sans s’appauvrir, mais en se multipliant. De tels témoignages, nous en avons sûrement reçu et nous sommes capables d’en donner, et c’est rudement moins intimidant que de donner des discours pour parler de Dieu de manière convaincante. Nicodème est de ceux-là : venu rencontrer Jésus de nuit, il trouve une lumière qui plus tard lui donnera la force du témoignage quand il prendra la défense de Jésus* et aidera à sa mise au tombeau**. Et moi, la lumière que j’ai reçue, suis-je capable de la donner ?

Méditation enregistrée dans les studios d'Alsace Média
*Jn 7,45-51
**Jn 19,39-42
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Texte Biblique
 
 
Lu par
Jean-Baptiste Germain
 
 
Jean 3, 8-21
Jésus dit à Nicodème : « Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. » Nicodème reprit : « Comment cela peut-il se faire ? » Jésus lui répondit : « Tu es un maître qui enseigne Israël et tu ne connais pas ces choses-là ? Amen, amen, je te le dis : nous parlons de ce que nous savons, nous témoignons de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. Si vous ne croyez pas lorsque je vous parle des choses de la terre, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses du ciel ? Car nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme. De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.
Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »