fais-moi connaître tes chemins
Pierre
 
 
 
Pierre entre dans le tombeau
 
Simon Pierre entre dans le tombeau
 
Jean 20, 6
 
 
Méditation
 
 
sœur Véronique Margron
Communauté de Paris
 
 
Relèvement
Pierre et l’autre disciple, « celui que Jésus aimait », entrent dans le tombeau. À peine seront-ils repartis que Marie de Magdala s’y penchera. Elle y découvrira deux anges vêtus de blanc*, puis se retournant dehors, c’est Jésus qui se fera reconnaître d’elle. En ce jour après le sabbat, il nous est dit que la Résurrection n’est pas un vide, une absence, mais bien au contraire une présence paradoxale. Là où la mort devrait être, dans le tombeau, va se dire que le regard doit se porter ailleurs, dehors. Là où l’aimé allait être pleuré, vénéré par des femmes, se raconte qu’il faut porter son cœur plus loin : vers l’impensable d’une vie qui resurgit. Le récit commence par la venue de Marie-Madeleine au tombeau. Et c’est parce qu’elle ne trouve pas le corps du Seigneur qu’elle fait venir les deux disciples. Ils entrent et sortent. Comme le mouvement d’une vie, de toute vie. Leurs corps épousent ce qui est advenu au corps de Jésus qui est entré, mort, en ce tombeau.
Mais en est aussi ressorti, vivant. Métaphore de la foi. Métaphore du sens de l’existence. Le cœur de nos histoires se tient dans ce geste : consentir à passer de la mort à la vie, avec celui qui était mort et qui est le vivant. Ces deux hommes qui sortent du tombeau sont nos précurseurs. Ils préfigurent ce qu’il advient pour chacun de nous, comme ce qui nous est promis. Leurs corps passent du lieu de la mort, du silence, du scandale de la souffrance et de l’injustice, au grand espace de la vie. Elle qui ne peut s’enfermer, y compris quand nos corps sont contraints. Croire qu’avec lui nous pouvons déjà traverser ce qui est du côté de la mort. C’est à nous que la question se pose aujourd’hui : désirons-nous sortir de nos enfermements avec le Christ ? Pouvons-nous le croire ? À la suite des deux disciples des commencements des temps nouveaux, car si l’un est Pierre, unique, l’autre apparaît telle une silhouette. Et si c’était, là, chacun de nous ?

*Jn 20, 12
Méditation enregistrée dans les studios de Radio Notre-Dame Paris
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Texte Biblique
 
 
Lu par
Agathe Corion
 
 
Jean 20, 1-10
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour.
Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts. Ensuite, les disciples retournèrent chez eux.