Une manifestation étudiante contre la hausse des droits de scolarité se solde par un blessé
Prenez note que cet article publié en 2011 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Environ 150 étudiants ont participé jeudi à une manifestation qui prévoyait d'occuper pacifiquement le bureau du ministre des Finances du Québec, Raymond Bachand, à Montréal. Mais leur éviction agitée s'est soldée par un blessé qui a dû être hospitalisé.
Les étudiants répondaient à l'appel de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) qui voulait ainsi montrer son « opposition radicale » à la hausse des droits de scolarité annoncée la semaine dernière lors du dévoilement du budget du Québec.
Gabriel Nadeau-Dubois, Association pour une solidarité syndicale étudiante
Gabriel Nadeau-Dubois, de l'ASSÉ, a déclaré à Radio-Canada qu'une quarantaine d'étudiants avaient réussi à pénétrer dans le bureau du ministre. Mais les gardes du corps de la Surêté du Québec sont intervenus pour les faire sortir d'une manière « expéditive ».
« Tellement expéditive qu'ils ont projeté un manifestant sur une vitre qui s'est brisée, relate Gabriel Nadeau-Dubois. Devant la manifestation d'une brutalité aussi apparente, nous avons craint pour la sécurité des manifestants et nous sommes descendus au rez-de-chaussée de l'édifice pour faire un sit-in pacifique. »
L'association devait profiter de l'occupation des bureaux pour laisser une lettre destinée au ministre demandant la fin de la hausse des droits de scolarité. Mais à cause de la tournure prise par les événements, la lettre ne parviendra pas à son destinataire.
Cette brutalité reflète l'attitude du gouvernement qui méprise la population québécoise, qui méprise les étudiants et leurs revendications.
Le mouvement étudiant se donne de nouveau rendez-vous le 31 mars pour une manifestation dans les rues de Montréal. L'association étudiante promet des milliers de manifestants et annonce qu'il s'agira du dernier coup de semonce envoyé au gouvernement avant un mouvement d'ampleur et une mobilisation généralisée.