Les nouvelles manières de travailler : On va slasher à la campagne !
Espace de coworking à Ubud. Bali

Les nouvelles manières de travailler : On va slasher à la campagne !

Le modèle du travail est en train de se transformer complètement. Des postes salariés de plus en plus rares, des créateurs d'entreprises de plus en plus précoces, des freelances en hausse, un terrain de jeu mondial, un système qui touche à sa fin et une envie de contribuer à changer le monde de plus en plus vive... Désormais, le travail c'est du slash, du slow, du nomadisme ou du néo-ruralisme. Bref, on se réinvente.

Désormais, le travail, c'est du slash, du slow, du nomadisme et/ou du néo-ruralisme

1 - On va slasher:

Le temps où nous faisions carrière dans la même boîte est largement révolu. Maintenant, nous savons que nous allons faire plusieurs métiers dans une vie et parfois même plusieurs métiers... en même temps. Vive le slash! Vous devenez graphiste/[slash]webmaster/[slash]prof de yoga/[slash]comptable et tout ça en même temps!

Pourquoi choisir lorsque l'on peut tout avoir? Pourquoi se laisser étiqueter quand nous sommes multi-potentialités? Se définir, c'est se limiter!

Précision importante, être slasher, ce n'est pas faire plusieurs métiers pour des raisons alimentaires. Slasher, c'est au contraire faire tout ce qu'on aime (et essentiellement ce qu'on aime). Il peut même y avoir des activités bénévoles qui se glissent entre deux slash. Slasher, c'est se créer son propre équilibre, sortir des sentiers battus et continuer à apprendre sans cesse.

Pour ma part, je suis une slasheuse épanouie, coach/auteure/conférencière/créatrice de la méthode "Rêvez, Osez, Foncez: 3 mois pour trouver sa voie!"/cultivatrice urbaine/media et speech-traineuse/animatrice d'atelier relaxation et méditation en entreprise/boîte à idées pour les stratégies d'entreprises/etc... Quand un projet me plaît, j'y vais sinon, sans façon.

2 - Moins dans le Faire, plus dans l'Etre:

Impossible de penser et d'avancer sereinement lorsque l'on passe sa journée à courir. Le slow-working ce n'est pas se la couler douce et attendre que ça passe, c'est réussir à travailler en conscience au lieu de s'obliger à Faire 10.000 choses pour avoir l'impression d'avancer. Ainsi vous ne vous jugez pas, vous ne vous dispersez pas et n'êtes plus en proie au stress (le stress engendre une hausse du taux de cortisol qui sclérose et rend difficile les prises de décisions). Vous travaillez moins mais bien mieux.

S'octroyer des moments de pause, du sport entre deux clients, une expo le matin ou ce que vous voulez, c'est s'autoriser à être dans l'instant présent et permettre à l'inspiration de surgir. Cela permet aussi de se réapproprier son intuition, ce qui vous fait gagner encore plus de temps car l'intuition, lorsque l'on s'autorise à l'écouter, nous amène toujours au bon endroit pour rencontrer la bonne personne, entendre le bon message, prendre les bonnes décisions. Écoutez votre cœur, il sait toujours où aller.

Et puis, quand vous avez du temps, vous pouvez l'offrir à d'autres, après le crowdfunding, place au crowd timing. Vous pouvez donner de votre temps pour des mobilisations citoyennes via la nouvelle plateforme fullmobs ou aider des entrepreneurs sociaux à résoudre leur défi et à changer le monde en passant par Makesense, communauté internationale qui rassemblent sensemakers et gangsters pour ne citer qu'eux.
Pour ma part, je travaille 4 heures par jour, le reste du temps, je crée, je collabore à des projets qui me tiennent à cœur, j'écris, je jardine, je marche (au moins une heure par jour), je médite. Vous allez me dire "Ce n'est pas la méditation et la marche qui remplissent le frigo!" Et bien, je vous réponds "Oui. Et non!". Lorsque je marche, les idées viennent plus vite, l'inspiration et les solutions aussi et cela me permet de rester centrée et au final, beaucoup plus productive. Par ailleurs, cela laisse place à la rencontre. Je suis plus ouverte pour saisir les opportunités. Au final, c'est peut-être pendant cette heure de marche que je travaille le plus.

3 - Du co-working au Digital nomadisme: "Viens chez moi, je travaille chez une copine... à Puerto Rico"

Tout le monde connaît le co-working, on ne compte plus le nombre d'espaces dédiés qui s'ouvrent dans Paris et ailleurs. Mais les nouveautés en la matière, c'est ça:

Le Co-home working:
Pour 5 euros par jour en moyenne, vous êtes accueillis avec d'autres co-workers chez un particulier, lui-même co-worker et ça c'est via cohome que ça se passe.

Le Co-working... rural:
Une super idée lancée par la Mutinerie Village. A deux heures de Paris, en plein cœur du Perche, une ferme, quarante hectares de bois et de champs, un potager en permaculture, un fablab, des feux de bois et... internet. Vous travaillez tout en vous ressourçant. Un petit footing ou une séance de yoga entre deux dossiers, la popotte directement du potager... Fabuleux!

Le Co-working autour du monde:
Et pour les vrais digital nomades, ceux qui peuvent travailler à distance (vive skype et internet) et désirent s'envoler pour le monde entier, il existe un réseau international d'espace de co-working, le réseau Copass. Ils regroupent des bureaux partagés à travers le monde (Bali, Ghana, Etats-Unis, Bolivie, Pérou, Nouvelle-Zélande, Russie, La Réunion et même le Kazakhstan!), vous devenez membre (à temps plein, 10 jours par mois ou à la carte) et avez accès à tous ces espaces.

Mais vous pouvez aussi travailler dans les chambres d'hôtel, les bars de plages, les maisons louées sur AirBnB ou (dans le cas où votre budget s'est fait la malle), les canapés en couchsurfing ou le wwoofing (vous êtes logés et nourris en échange de quelques heures de travail dans une ferme bio).

Alors à quand le tour du monde? A moins que vous optiez pour un retour à la terre et rejoigniez les néo-ruraux...

4 - Les néo-ruraux:

Certains font le choix d'un retour à la terre. Ils montent un business qui leur permet de travailler de partout quitte à faire des allers-retours en ville, ou changent de vie et se lancent, par exemple, dans l'agriculture bio, l'agroécologie, la permaculture. Nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir retrouver une alimentation saine, une agriculture responsable et locale, et la résistance s'organise.

La ville d'Albi vient d'ailleurs d'annoncer qu'elle veut arriver à l'auto-suffisance alimentaire d'ici à 2020, et ainsi mettre à la disposition des habitants essentiellement des produits bio et locaux (venant de moins de 60 km à la ronde). Pour ce faire, elle va louer des parcelles (70 euros par an et par hectare) aux néo-maraîchers qui souhaitent se lancer dans le bio et la permaculture. Albi'g Up! Paris n'est pas en reste en lançant un appel à projet de végétalisation et d'agriculture urbaine sur 47 sites (clôture de la remise des dossiers: juillet 2016). Retrouvez toutes les informations sur le site parisculteurs.

Si la permaculture vous titille, vous pouvez faire un saut ou carrément vous former du côté de Fermes d'avenir, la ferme du Bec Hellouin ou encore la ferme de la mare des rufaux.

Et si vous n'êtes pas encore prêt à sauter le pas mais que vous voulez aider cette nouvelle forme d'agriculture? Direction le site de financement participatif dédié aux projets d'agriculture et d'alimentation écologiques Bluebees.

Dernière idée pour la route, pourquoi ne pas investir seul ou à plusieurs dans un hameau (il y en a de plus en plus à vendre) pour créer votre petit coin de paradis... Les mains dans la terre, la tête dans les étoiles et le monde à portée de clics.

Je ne sais pas vous, mais moi, je l'aime ce nouveau monde!
Rêvez, Osez, Foncez!
Hélène Picot
(Article publié dans le Huffington Post)

Ahmed RADJA

Ingénieur Agro Économiste. Gérant d'entreprise.

5y

Une autre manière d'être et de fonctionner pour ceux qui viennent de s'éveiller à la vie et découvrent qu'elle vaut vraiment d'être vécue dans le partage et le don de soi , pour soi d'abord à travers les autres , avec les autres et pour les autres à travers soi... Décloisonner , faire tomber les murs et laisser l'esprit, l'âme et le cœur fusionner pour permettre à l'instinct , la raison et l'émotion de s'exprimer ensemble et simultanément... Donner , recevoir , partager, faire du troc , laisser l'être naturel reprendre le dessus et s'exprimer... Aller à la rencontre de soi par le yoga, la méditation ... Se sentir apaisé , débarrassé du stress, pouvoir se sentir faire partie de toutes ces grandeurs infinies baignant dans des espaces éternels. Se sentir, pour une durée déterminée et limitée dans le temps, être un réceptacle où viennent se regrouper les éléments de la nature pour créer un atre où peut s'allumer le feu de la vie sous le souffle incandescent du cosmos... Être un être vivant évoluant au milieu d'une infinité de divers êtres vivants et se sentir reconnaissant à la douce nature ...

Jenny Corriveau

Communicatrice imagée qui jongle entre les mots, les couleurs et les émotions pour mieux exprimer ce que VOUS avez à dire.

6y

J'ai du retard sur la lecture de cette publication, mais oh que j'adore ! Je me reconnais immensément dans ce profil qu'est la slasheuse ! Trop bien expliqué ! Pouce en l'air, deux fois !

Lise-Hélène CORTES

J'accompagne des dirigeants dans les transformations (activité et dynamique humaine).

6y
Ayse HALAK

Business Development Manager🧭Explor Games®

6y

Merci Xavier pour cet article très intéressant. .....on enseigne cependant tout le contraire à nos jeunes générations au sein des écoles et Faculté ..... ?

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