Rencontre avec Lawrence Lessig, défenseur des libertés sur Internet, dimanche 24 septembre 2017 de 10 à 11 heures à l’amphithéâtre Bastille. Une rencontre animée par Samuel Laurent, responsable des Décodeurs au « Monde ».
Le Web a, depuis un quart de siècle, bouleversé sans doute autant que l’imprimerie le fit au XVIe siècle, l’écosystème de l’information. Médias et journalistes ont perdu les monopoles de sa production comme de sa diffusion, au profit d’acteurs nouveaux : citoyens journalistes et youtubeurs, hactivistes et nouvelles organisations comme Wikipedia, et évidemment géants du Web. Ce qu’on a coutume d’appeler « révolution de l’information » a longtemps été présenté sous un aspect uniquement positif, celui, par exemple, des printemps arabes de 2011, où les réseaux sociaux avaient permis aux opposants de s’organiser et de combattre la censure imposées par les régimes autoritaires au pouvoir. Avec la vague des « fake news » qui ont pollué la campagne américaine, on a découvert la face cachée de cette liberté absolue, celle de son dévoiement par des acteurs militants, voire des puissances étrangères. Comment enrayer ce phénomène ? Faut-il réguler l’information en ligne ? Le peut-on ? Ou cette information sans contrôle est-elle le futur de l’info ?
Intervenant :
Lawrence Lessig
Professeur de droit au Harvard Law School, spécialiste de droit constitutionnel et de droit de la propriété intellectuelle, mais surtout des questions liées à Internet (il a fondé le « Stanford center for Internet and society »), Lawrence Lessig a été l’assistant de magistrats aussi connus qu’Antonin Scalia, qui fut, avant sa mort en 2016, le doyen des juges de la Cour suprême américaine.
Grand défenseur des libertés sur Internet, il a fondé le « Creative commons », une association qui a posé les bases de droits de propriété intellectuelle assouplis destinés notamment au partage sur le Web ou dans le logiciel libre.
Lire aussi :
Lawrence Lessig : « Le problème de la démocratie actuellement c’est qu’elle n’est pas représentative »
Voir les contributions
Réutiliser ce contenu