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Malgré les rumeurs, la vie repart sur l’île ravagée de Saint-Martin

Huit jours après le passage d’Irma, le retour à la normale n’est pas pour demain. Mais les bruits faisant état de centaines de morts semblent loin d’être fondés.

Par  (Saint-Martin, envoyé spécial)

Publié le 14 septembre 2017 à 17h13, modifié le 15 septembre 2017 à 11h29

Temps de Lecture 5 min.

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Illustrations des dégâts après le passage de l'ouragan IRMA dans le quartier de Sandyground à Marigot Saint Martin, le 13 septembre 2017. Photo by ELIOT BLONDET/ABACAPRESS.COM

C’était il y a huit jours exactement, mercredi 6 septembre. La petite île de Saint-Martin, mais aussi sa sœur Saint-Barthélemy, se réveillaient d’une nuit dantesque. Ressuscitaient, plutôt, d’un passage dans l’au-delà, tant les bourrasques de l’ouragan Irma furent violentes : près de 400 km/h sur Saint-Martin et plus sur Saint-Barth.

Tout fut alors emporté : toits, maisons entières, voitures et camions retournés, bateaux soulevés et projetés à l’intérieur des terres, l’île semblait avoir été passée au shaker. Plus d’eau, ni électricité, pas non plus de connexion à un quelconque réseau Internet. Le black-out total – ce que la préfète des îles du nord des Antilles, Anne Laubies, a appelé « la première catastrophe 2.0 ».

Très vite, ceux qui le pouvaient ont tenté de rallier l’aéroport pour fuir l’enfer. L’aérogare de l’Espérance fut en partie détruite, mais sa piste d’envol a rapidement été rendue fonctionnelle, les militaires prépositionnés avant l’arrivée d’Irma ayant pu la dégager. Scènes dignes des films de guerre, on a vu des centaines de personnes se précipiter pour être évacuées loin de ce petit bout de France isolé dans la Caraïbe, ravagé par une énorme déflagration climatique qui a enlevé à des milliers de personnes leurs moyens d’existence.

Un bilan provisoire de douze morts

Illustrations des dégâts après le passage de l'ouragan IRMA dans le quartier de Sandyground à Marigot Saint Martin, le 13 septembre 2017. Photo by ELIOT BLONDET/ABACAPRESS.COM

Ceux qui restaient se sont retrouvés livrés à eux-mêmes, dans un univers chaotique de routes coupées, d’inondations et de submersions – en certains endroits, après s’être retirée comme pour un tsunami, la mer a déferlé en une puissante vague. Les habitants ont tenté, vaille que vaille, de parer au plus urgent, de colmater ou sauver ce qui pouvait l’être, de s’enquérir avec grand mal de ses proches et de porter assistance à son voisin. On estime les infrastructures de l’île ravagées aux trois quarts : centrale électrique, usines de dessalinisation, relais de transmission, préfecture, écoles, collèges et lycées…

Dans ces conditions, on peut estimer que le bilan humain, aussi dramatique soit-il, tient du miracle… et de la capacité qu’ont eu les Saint-Martinois à se protéger, de manière relativement efficace. Il serait à ce jour de douze morts, auxquels il faut ajouter une treizième personne décédée à l’aéroport en attendant son évacuation. Les autorités font aussi état d’environ 320 blessés, dont 7 ont été classés en urgence absolue – le chiffre varie toutefois selon les interlocuteurs.

Reste le délicat sujet des disparus. En visite sur l’île, mercredi, Emmanuel Macron a évoqué un « grand nombre de blessés et de disparus ». Sur Internet, les rumeurs enflent, faisant état, pour les plus folles, de centaines, voire de milliers de morts. Les réseaux sociaux en décuplent l’écho.

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