BFMTV
Santé

Les grands-parents auraient un impact négatif sur la santé des enfants

Un grand-père avec son petit-fils. Photo d'illustration

Un grand-père avec son petit-fils. Photo d'illustration - Flickr / CC / Ryan Poplin

Selon une équipe de chercheurs, les grands-parents provoqueraient involontairement des effets néfastes sur la santé de leurs petits-enfants. Ils augmenteraient même leur risque de cancer.

C'est une étude qui risque de ne pas plaire aux grands-parents. D'après une équipe de chercheurs de Glasgow (Ecosse), ces derniers auraient une influence négative sur la santé de leurs petits-enfants. Les effets se feraient ressentir notamment sur l'alimentation et le poids des enfants, rapporte The Independent.

Pour parvenir à ces résultats, l'équipe de scientifiques a analysé les données de 56 études réalisées dans 18 pays, qui comportaient des informations sur l'influence des grands-parents sur leurs petits-enfants. 

Suralimentation et tabagisme

Les grands-parents favoriseraient notamment la prise de poids des petits, en raison d'une suralimentation et d'un manque d'activité physique. Ils tendent par exemple à récompenser ou à exprimer leur amour à leurs petits-enfants en leur offrant des friandises de façon régulière.

L'étude fait également état du tabagisme passif subi par les enfants lorsqu'ils se retrouvent avec leurs grands-parents qui fument à la maison et qui, en plus d'exposer les petits à la fumée, leur donnent un mauvais exemple. Le tabagisme, la mauvaise alimentation, l'excès de poids et le manque d'activité physique favorisés inconsciemment par les grands-parents augmenteraient ainsi le risque de cancer pour leurs descendants.

Facteurs sociaux

Ces habitudes sont reliées par les chercheurs à des tendances sociales pour expliquer l'ampleur de ces impacts négatifs sur les petits. L'évolution de la société de ces dernières années, avec la proportion croissante de femmes sur le marché du travail, la hausse des coûts de garde d'enfants et le nombre croissant de parents célibataires, implique que les enfants sont davantage confiés à leurs grands-parents, et passent ainsi plus de temps en leur compagnie. 

Une évolution à prendre en compte par les acteurs publics selon l'auteure principale de cette étude, Stephanie Chambers:

"À l'heure actuelle, les grands-parents ne sont pas au cœur des messages de santé publique destinés aux parents et, à la lumière des résultats de cette étude, il est peut-être nécessaire de changer cela, étant donné le rôle prépondérant des grands-parents dans la vie des enfants".

Céline Penicaud