ULTRA-TRAIL : ATTENTION DANGER !

ULTRA-TRAIL : ATTENTION DANGER !

En préambule


Je fais cette petite réflexion en me basant sur mon expérience personnelle et en me fondant sur l'observation de ce petit microcosme... Cet article n'est en aucunement une leçon, mais plutôt une pensée, une ouverture à une prise de conscience... C'est également une analyse d'un feed-back d'un pratiquant quidam, pas vraiment sportif, qui souhaite mettre en garde ceux que cela intéressent, sur les petites dérives de cette pratique... Donner quelques pistes à ceux qui cherchent, se questionnent...

Le repère et ma prise de conscience :
mon échec à l'UTMB en 2014.

Ayant aujourd'hui quelques belles courses à mon actif depuis presque 5 ans (CCC en 2012, 80 km du Mont-Blanc en 2013, Maxi-Race en 2014, L'Échappée Belle en 2015, L'Ultra Verbier Saint-Bernard en 2016, SaintéLyon en 2011, 2012, 2013 et 2015, Trail du Mont d'Or en 2015 et 2016, Trail des Forts 2013, 2015 et 2016, Trail du Beaujolais en 2014, Lyon Urban Trail...), je sens le besoin de faire un bilan sur ce parcours, semé d'embuches et de petites blessures qui vous minent le quotidien, enfin le quotidien d'un type qui a planifié quelques objectifs d'une "saison" comme on dit, qui s'accroche à d'illusoires performances, et surtout à ce que les autres, son entourage, perçoivent, de lui. Celle d'un "Trailer" qui fait ce que peu font, courir des distances qui paraissent énormes et gravir des montagnes de dénivelé... Ça flatte l'égo. Même si, rares sont ceux qui l'avoueront, c'est une des raisons qui pousse chacun à se surpasser. Être connu pour ça. C'est une réalité et un fait ! Chez les "sans grades" comme moi, comme chez les "Élites"...
Mon (seul) échec à l'UTMB en 2014 me fera prendre conscience de beaucoup de choses... En effet j'avais mis tout en œuvre (financièrement et physiquement) lors de cette année pour aller au bout de cet objectif. Lorsque j'arrivai à Chamonix 36 heures avant le départ, j'étais prêt. Enfin je le pensais. Car mon entraînement, avec un coach (réputé), avait été bon... Seulement, fatigué psychologiquement et ravagé par des pressions diverses, j'allais directement au casse-pipe, sans en être conscient... Jamais je me serais douté que mon cerveau fasse la grève, et que je doive, sans une blessure ni une ampoule, abandonner à mi-course à Courmayeur après 80 km et 5000 mètres de dénivelé positif... Seul, perdu, sans force mentale, vidé, je lâchai bêtement les armes et ça ne me ressemblait pas, moi le conquérant... Le moral dans les chaussettes, le bus-navette juste à côté, si facile à prendre pour rejoindre l'hôtel... je ne m'en relèverai jamais vraiment... Comme un deuil à faire (toute proportion gardée) !
Après coup, il s'avèrera que mes problèmes "extra-trail" avaient pris le dessus et je les avais occulté depuis trop longtemps... Je confirme donc que ce type d'épreuve s'avère être un vrai "révélateur"... Pour aller au bout, il faut être bien d'une façon globale. Ce qui n'était pas mon cas. J'en ai payé le prix fort.

MAIS COMMENT EN ARRIVER LÀ ?
Au départ : l'entraînement devient nécessaire. Une drogue aussi.

De fil en aiguille, le Trailer se transforme en Ultra-Trailer pour aller plus loin, plus haut et... plus longtemps ! C'est à la mode. Dépasser les limites, se sentir fort, c'est grisant.
Car pour bien comprendre l'esprit, il faut connaître les règles de ces courses. Les organisateurs fixent par exemple des barrières horaires en dehors desquelles vous ne pouvez continuer, et ceci tout au long du parcours... Inutile de vous dire qu'il est préférable d'avoir de la marge car on ne sait jamais ce qu'il peut vous tomber dessus sur une distance de 100 km ou plus en montagne.

Comme il faut vivre avec son temps, j'ai l'impression que chaque nouvelle course (en montagne) qui voit le jour devient de plus en plus technique et difficile, car il faut se démarquer, le jeu se complique alors pour les participants. Sans compter la masse de coureurs qui s'entraînent de plus en plus... La médiatisation des grands événements, avec des temps qui semblent diminuer d'année en année, qui pousse à maintenir chaque "pseudo-coureur" sous pression. À s'entraîner longuement. À se faire coacher (plus ou moins bien). À s'intéresser à l'alimentation (pour ma part ce n'est pas le cas, car étant épicurien, je me vois mal "peser" mes aliments). À ne fréquenter en grande partie que des coureurs (idem pour ma part, j'ai su faire la part des choses mais dur-dur), sans s'apercevoir qu'on s'isole petit à petit.
Tout ceci dans le seul but d'atteindre "ses objectifs". Et d'avoir je ne sais quel respect de la "communauté" ou "famille du trail"... C'est illusoire. Et dangereux. Passer des heures à courir, pour préparer son corps et son esprit à se surpasser est louable certes. Mais à quel prix ? Car petit à petit, et c’est classique, c’est devenu une drogue… Une drogue positive si on se limite au caractère sportif, mais elle peut être destructrice comme une drogue dure…

Une fois dans la boucle, comme drogué, le Trailer ne se rend plus compte.
Perdu dans son planning d'entraînement, ses préoccupations matérielles pour l'équipement, etc... il s'éloigne. Et bien souvent, il se voile la face. Il est assez incroyable de savoir que l'on peut berner un temps "notre cerveau" en mettant derrière les problèmes, les épreuves, la fatigue mentale générée par l’exercice. Car c'est momentané. Mais on y croit. Tellement persuadé que cette addiction nous permet de faire un "reset", de tout oublier, et d'évacuer (définitivement) ce qui nous mine pour être "plus léger". C'est un leurre. On ne fait qu'ajouter des couches. 

L'Ultra-Trail est un révélateur d'un état général
.
On va très loin. Plus loin qu’un marathon par exemple, qui est déjà un effort très important. Il peut vous vider, et vous faire sombrer dans une dépression. Cela peut-être tout simplement par exemple, de ne pas être arrivé au bout ou ne pas être "Finisher" (terme issu du petit manuel du Trailer)... Dans ce cas, cet isolement, cette baisse d'envie... s'explique. Avec les questions inhérentes : debrief de la course avec la recherche des causes pour gommer l'échec, le pourquoi ?... Comme si on n'avait déjà pas assez mis son corps et son esprit à l'épreuve… Comme si on ne voulait pas voir ou écouter...
Après vient la question : quoi faire ensuite ? Histoire de continuer à performer.
Car le plus sournois réside dans le fait qu'à chaque objectif atteint, un autre doit venir ensuite... pour beaucoup de vraies-fausses bonnes raisons. Envie d'aller visiter telle région, augmenter la distance ou la difficulté « pour voir », besoin de prendre des points "UTMB" pour pouvoir participer à la grande messe du Trail mondial, etc. Là c'est l'escalade semble-t-il. Car il faut continuer à s'entraîner, voir plus encore...
La multiplication des coachs, des conseils en diététique, en préparation mentale, des magazines dédiés avec des élites qui donnent envie… en sont la preuve. Le demande est forte.
En échangeant avec des médecins spécialistes, ils constatent que des pathologies graves apparaissent chez les Ultras-Trailers... Parfois des pathologies très lourdes "réservées" aux personnes de plus de 80 ans, alors que ces nouveaux patients n'en ont que 45 ! Le manque d'éducation à l'hydratation en course longue, l'absence de pédagogie aux pratiques d'un tel sport en sont quelques causes...
C'est certes un secteur économique en pleine croissance... c'est très bien. Il faut surfer, mais pas faire faire n'importe quoi aux gens. Dans une société où personne n'écoute, où l'on zappe très rapidement du moment qu'il y ait l'ivresse du "move", c'est nécessaire je pense de poser des jalons...

Prenons l’exemple de l'alimentation (de mon point de vue).
C’est important dans le sport d’endurance d’y faire attention pour augmenter sa performance, mais il ne faut pas laisser croire (ou se laisser croire) qu'en changeant votre vie, vous allez tout exploser et devenir le roi du quartier. Non, car si vous changez votre équilibre trop profondément, vous jouez avec le feu. Vous allez vous isoler car à chaque fois que des amis vous invitent, il y aura le sentiment de "je vai faire des excès, boire un peu... c'est usant (pour ma part, là-aussi j'ai toujours fait la part des choses car j'aime la vie et ses plaisirs, ça surprend d'ailleurs) ou pire, vous allez provoquer des carences dans votre organisme plus graves. De toute façon, votre corps vous le rappellera à un moment donné. Aller contre soi, là c'est contre-productif.
Il est bon de rappeler que nous sommes dans le cas de préparation pour des Ultras-Trails, avec une vie calée sur ce type d'objectifs...
Attention, loin de moi l'idée de dire que de faire du sport régulièrement, manger sainement et diminuer les excès vous conduisent à ce type d'état. Pratiquer une activité sportive est une bonne chose et elle devrait être encore plus plébiscitée.

Isolé "à son insu", masqué par l'égo,
les craintes, le Trailer est perdu.

L’environnement proche y est très important.
La communication avec son entourage devient plus étrange à ce moment. Il est bon que les proches en aient conscience, et se dressent en rempart. Quelques mots suffisent généralement… Il est bon aussi d’écouter son corps car les petits bobos physiques ou moraux à répétition sont souvent les prémices de quelque chose de plus important. Pas toujours simple à mettre en pratique, même lorsqu’on en a pris conscience !

Un milieu spécial et qui juge...
Je ne veux pas faire de la psychologie de comptoir, mais en observant ce petit monde de Runners et de Trailers, il y a des constantes… Souvent pris dans ce tourbillon, on voit des couples éclater (comme dans d'autres sports), des quadra ou quinqua, en recherche d’affection, seuls et divorcés en général, qui se raccrochent à des groupes pour vivre « l’aventure », se sentir exister... Il y a aussi des jeunes qui mettent gentiment la pression mais c'est de bonne guerre et c'est plutôt sain…

On s’aperçoit que lorsque l’on est « normal » (mon cas) avec une famille bien construite et stable avec des enfants, un job, une maison, on a du mal à faire partie de cela, à intégrer ce petit microcosme, ou bien nous devons quelque part choisir, aux risques de créer des tensions à la maison… « Le groupe » vivant sur lui, va chercher à absorber, pour se complaire dans l’exclusion et se sentir fort… J’ai pu voir ce genre de comportements, sentir le mal-être bien caché des uns et des autres… Je ne peux pas dire que tout le monde soit comme cela, ce serait totalement faux, mais c’est une tendance à ne pas négliger… Amis Trailers, regardez autour de vous, sans mauvais jugement et en toute objectivité, et vous verrez…

Attention aux réseaux sociaux et à la communication !
Vous serez jugé, épié pour vos entraînements ou vos courses... Vous allez être tenté de vous immerger dans la "famille Trail" en devenant "ami" avec beaucoup de coureurs, de coachs, d'organisateurs... Faites le tri, sinon, par exemple votre "mur Facebook" ressemblera plus à un Trail-Book, qu'à une vitrine personnelle et ouverte... Il faut être vigilant. D'autant que "vos amis locaux" ne vous veulent pas forcément que du bien... Tout est observé et sera commenté. C'est humain malheureusement et le sport n'y échappe pas... La compétition est à tous les étages dans le Trail : sportive, sociale et image... On pourrait d'ailleurs développer plus longuement cette thématique mais ce n'est pas l'endroit, car entre ce que l'on dit de ce monde "du soi-disant bien vivre ensemble, de l'acceptation de l'autre avec ses différences, de la cool attitude et du dialogue, sans médisance et jugement" et la réalité, il y a un gouffre...

Alors, Take care. 

Les élites et les autres...

Pour nous, Ultra-Trailers amateurs, combiner vie de famille et vie sociale, vie professionnelle et entrainements-courses est une chose difficile… Surtout passé 45 ans… La fatigue physique, également mentale, sont de plus en plus difficiles à digérer… Et pourtant on y arrive, par bonheur, avec la joie d’un gamin qui se dit qu’il peut encore faire de belles choses… Aller courir à 4h le matin, faire 30 km et être au bureau à 8h30 après avoir emmené ces enfants à l’école je l’ai fait de nombreuses fois... et je le fais encore… avec le sentiment du devoir accompli… Néanmoins à la longue, cela devient pesant et il convient de repenser ses séances différemment pour apaiser le rythme et continuer de vivre sereinement… La fatigue peut freiner la vie sociale (NB : la vie sociale peut être freinée également par l'entourage qui ne vous propose plus de sorties ou autres par peur de vous faire faire des excès au regard des courses et entraînements). Les « Élites » peuvent consacrer la moitié au minimum de leur temps au sport, nous non. C’est leur job, qu’ils travaillent un peu à côté ou pas… Et ne croyez pas ceux qui vous disent qu’ils multiplient les courses sans s’entraîner, sans faire attention à leur hygiène de vie et en travaillant à côté 5 jours sur 7… Il ne faut pas être dupe. J’ai toujours été stupéfait que les sportifs en soient toujours à minimiser leur travail. Il n’y a rien d’anormal à faire des résultats en s’entraînant très dur. Comme si on pouvait gagner l’UTMB en courant 20h avec 9800 mètres de D+, en bossant non stop, sans s’entraîner vraiment, et en mangeant et buvant comme un épicurien ! C’est parfois affligeant ce que l’on peut entendre ou lire. Pour tous sportif de haut niveau, il y a des heures et des heures de pratiques sans compter le reste… Et c’est normal. On applaudit des deux mains pour ce genre d’effort.
C’est important d’en prendre conscience. D’autant qu’aujourd’hui, au regard des performances, le dopage n’est semble-t-il pas loin, voir déjà là… Raison de plus de ne pas se laisser aller plus bas, pris dans l’engrenage… C’est un vrai risque pour les amateurs qui veulent repousser les limites sans cesse...

Une (brève) conclusion

L’Ultra-Trail est une belle pratique, ouverte à toutes et tous, et qui procurent de grandes joies… Il faut juste ne pas aller trop loin, écouter vos proches et votre corps… Le sport est fantastique mais il ne faut pas se laisser aller aux excès, sous peine de voir son équilibre se détériorer.
Il me paraît nécessaire d'apprendre la pratique du sport et des fondamentaux (étirements, échauffements, VMA...) pour le comprendre et éviter les blessures à répétition mais également se donner un cadre et une rigueur.
Il faut aussi s'écouter (objectivement), écouter les autres pour les conseils pratiques (si rares) mais pas dans leurs jugements et il est impératif de se faire confiance. On est capable de beaucoup de chose, soyez-en conscient !
Par exemple, on a tous dit, ou entendu "Fais-toi plaisir" en guise d'encouragement avant une épreuve...
Comment prendre du plaisir en souffrant de la sorte ? On peut admirer l'environnement, ça oui, mais ça demande de se poser. De s'arrêter un moment. Il faut déjà un peu de "bouteille" pour le faire... On peut aussi créer du lien avec d'autres concurrents, ok. Mais pour le reste, c'est de la foutaise. C'est après l'épreuve que tout ce met en place et que le contentement de soi prend tout son sens.
Ce type d'expression lancée en général avant l'épreuve est une phrase "pression" ! Les autres sont comme vous, et le fait de prononcer ce genre de mots les positionnent comme supérieurs. On se dit "tiens lui il est fort, il prend du "plez", il est top. Moi j'en bave dès les premiers kil... et j'appréhende la distance... Je me pose plein de questions... Il est vraiment trop fort lui" Comme si on demeurait le seul à ne pas prendre du plaisir, et que les autres avait réussi eux à partir l'esprit et le corps léger... C'est de la foutaise ! On est tous pareil. Maintenant, pour ma part, j'ai trouvé une solution qui m'aide. Je met à contribution ma femme et mes enfants. Ils me suivent durant la course, dorment peu, et on passe beaucoup de temps ensemble aux ravitaillements... Une grande aide et qui stimule... De là à dire que j'ai "du plez", on ne va pas pousser, mais j'ai plutôt un sentiment de "je vis une belle aventure et tu verras après l'arrivée, tu vas te sentir au paradis" ! Là oui. J'ai aussi aujourd'hui la nécessité de m'arrêter, de m'asseoir quelques fois pour contempler les paysages ou juste prendre un moment pour moi, comme hors du temps, et loin des soucis... en sachant qu'ils faudra les affronter, qu'ils seront toujours là et qu'il ne faut pas les laisser de côté, en les masquant par le sport extrême. On apprend de ses erreurs... J'ai encore du chemin à faire, mais je pense être dans la bonne direction... Prendre vraiment le sport comme tel et non comme une lutte perpétuelle contre soi... Juste un ingrédient nécessaire à ma vie et ma santé mais rien de plus... La route vers la sagesse ?

Enfin, je pense qu’il ne faut pas abuser des très longues distances… Un à deux objectifs important par an semble être la bonne solution… Mais c'est là aussi très personnel...

Bonne route !

Serge MORTZ

Agent général d'assurances MMA

5y

Ton analyse est juste ... mais je pense que ce n'est qu'un début, les organisateurs n'ont qu'une obsession... faire toujours plus long et plus dur!

Thierry Gérardin 🎯 - A.Po.G. RH / partenaire AD'Solutions

🌟 Consultant et accompagnateur RH ☛ J'aide les entreprises à optimiser la gestion des compétences à travers des actions de 🔸conseil 🔸formation 🔸coaching.

6y

Article très interesssnt, merci 😊 !

Emmanuel Boisrame

Cement market manager at EQIOM

6y

Merci pour cet article... Je me suis parfois reconnu dans ces lignes même si je ne fais pas « d’Ultra »... Ce post est très révélateur de notre société qui cherche à se prouver on ne sait quoi en repoussant sans cesse les limites.. Il faut savoir rester lucide et ne pas rajouter des contraintes aux contraintes...car de toute façon, nous ne franchirons pas tous le ligne d arrivée 😉

Clémentine GEOFFRAY

Enseignante d'EPS en disponibilité ⏱️ / Trail Running Athlète 🏃♀️ Championne de France & du monde de trail court 2023 🥇⛰️ / Toujours en quête d'équilibre 🙌

7y

Merci pour ce retour d'expérience et cette analyse que je trouve très juste ! Vous soulevez de nombreux points en prenant garde de bien nuancer chacun d'eux. Sujets très intéressants qui méritent d'être approfondis... je suis en train de délimiter mon sujet de mémoire et il pourrait bien tourner autour de ces problématiques. Encore merci pour l'inspiration ;)

Jack Fauvel

Président de la Manufacture à Félix - SASU [Entreprise artisanale innovante Pyrénéenne]

7y

Bonjour Christophe et merci de ce texte. Pour ma part, le trail m'apporte un équilibre... Pas question de dépassement de soi mais plus une hyper-connaissance de soi ... et s'approche d'un art de vivre. Je vous invite à lire cet article : http://www.marathonien-coeur-esprit.com/murakami-marathonien-de-coeur-et-desprit/connaissance-de-soi/ « Pain is inevitable. Suffering is optional. »

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