Dans la rue contre les ordonnances Macron et pour préparer les prochaines luttes

  • Aux côtés des deux grandes centrales, une forte présence des jeunes hier.
    Aux côtés des deux grandes centrales, une forte présence des jeunes hier. Photo DDM, Michel Viala
Publié le , mis à jour
B.dv.

1 200 bon poids selon la police, plus de 5 000 selon les organisateurs : au-delà de la traditionnelle querelle de chiffre, la manifestation d'hier midi entre la place Arnaud Bernard et le monument aux morts aura au moins démontré qu'après les trois rassemblements des 12 et 21 septembre puis du 10 octobre, l'opposition politique et syndicale aux ordonnances Macron continue de mobiliser en demi-teinte. Sans doute pas autant en effet que le souhaitaient la CGT et Solidaires, à l'origine de l'appel national. Mais suffisamment «pour ne pas s'avouer vaincus face aux ordonnances qui organisent la casse du Code du travail, parce que de toute façon, il y aura d'autres combats». Pour Bernard Dedeban de la FSU, comme pour Christian Terrancle de Solidaires «l'important c'est d'être là pour montrer que l'on ne lâche pas le morceau». Le cortège toulousain, où l'UNEF, la FSU et l'Union des étudiants (UET) avaient choisi de défiler en tête aux côtés de la CGT et de Solidaires était d'ailleurs riche de promesses à venir. Aux côtés des deux grandes centrales un fort contingent de jeunes gens s'est rassemblé derrière la banderole du Mouvement des jeunes. Arborant masque vociférant d'un Macron en Campagne, ou calicots à la gloire ironique du «Travail famine pâte riz», cette manif dans la manif est venu prendre date. «Le quinquennat démarre, nous avons tout notre temps. Étudiants et lycéens sont prêts à descendre dans la rue pour s'opposer à la sélection à la Fac et au manque de moyens dans les universités. Nous ne sommes pas à une semaine près», promet en fin de manif Robin au non de l'Union des étudiants de Toulouse.

Au-delà des mots d'ordre nationaux qui mobilisent le monde syndical depuis plus d'un mois, les conflits locaux ont également trouvé hier dans la rue une caisse de résonance à leurs revendications. En grève depuis le 11 octobre, les salariés de l'EHPAD de la Chenaie à Roufiac Tolosan ont défilé derrière les couleurs de la CGT, pour dénoncer les conditions de travail, le mal-être des résidents et les méthodes de management du groupe Oméga. Propriétaire de l'établissement, le géant toulousain de la maison de retraite tente, selon une déléguée du personnel, d'user le conflit en substituant du personnel Espagnol aux grévistes. Le DAL (association pour le droit au logement) était également de la partie.

Vieux routier du syndicalisme et du combat des Molex, Guy Pavant est venu en retraité. Pour ce pilier de la CGT la présence des jeunes dans le cortège ne suffit pas à contrebalancer une mobilisation jugée trop timorée «car au train où vont les choses on va en baver, surtout les générations futures si elles ne se bougent pas».

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Les commentaires (8)
Il y a 6 années Le 20/10/2017 à 12:59

N'oubliez pas, jeunes et salariés : défiler avec la secte CGT-LFI, c'est creuser sa propre "tombe" professionnelle. Ces pros du syndicat n'ont aucun intérêt à ce que vous ayez du travail, car plus de crise = plus de CGTistes, donc ils arrêtent de toucher des subventions tout aussi grassouillettes qu'obscures.

Il y a 6 années Le 20/10/2017 à 12:57

Ils sont pathétiques. Tous les commentateurs, mais aussi des représentant syndicaux à la TV, reconnaissent que la mobilisation est catastrophiquement basse.
Les messages alarmistes sur la "destruction" du code du travail, ça ne passe pas.
Les salariés préfèrent négocier directement avec leur patron, plutôt que d'avoir une Centrale Syndicale, sectaire, qui ne connait rien à LEUR besoin
Le conseil que je peux leur donner est de reprendre le travail, d'essayer d'être productifs (dans la rue ils ne le sont pas) pour ne pas perdre leur emploi

dagenda Il y a 6 années Le 20/10/2017 à 12:43

Pour une fois depuis 40 ans que nous avons un Président qui souhaite réformer en profondeur.
La France n'a pas besoin de ces manifestants et grévistes professionnels .