Jean-Claude Risset : illusions et fantastique de la synthèse sonore

Jean Claude Risse dans un laboratoire de la compagnie Bell en train de suivre une composition pour trompette d' Henry Purcell interprétée par un ordinateur ©Getty - Hulton Deutsch
Jean Claude Risse dans un laboratoire de la compagnie Bell en train de suivre une composition pour trompette d' Henry Purcell interprétée par un ordinateur ©Getty - Hulton Deutsch
Jean Claude Risse dans un laboratoire de la compagnie Bell en train de suivre une composition pour trompette d' Henry Purcell interprétée par un ordinateur ©Getty - Hulton Deutsch
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Jean-Claude Risset est un homme qui s'est donné pour profession de construire des ponts. Entre la musique et l'informatique, il a fait plus que des liens puisqu'il a contribué à inventer l'informatique musicale.

Aujourd'hui qu'une firme comme Apple tire l'essentiel de ses revenus d'activités tournées vers le son, le rapport entre l'ordinateur et la musique paraît évident. Quand Jean-Claude Risset est arrivé au milieu des années 60 aux Bell Laboratories, pas très loin de New York, la première modélisation numérique du son était encore toute récente. C'était justement dans ces laboratoires du géant de la téléphonie Bell que Max Mathews avait "inventé" le son numérique en 1957. Jean-Claude Risset est physicien de formation, normalien, agrégé. Il est aussi pianiste, et aurait sans doute pu tenter la carrière de soliste. Marqué par son maître André Jolivet et par Edgar Varèse, qui appelait de ses voeux le mariage de la composition et de la science physique, et que Risset a pu rencontrer à New York, il a joint ses deux passions l'une à l'autre en travaillant la synthèse du son. On parle ce soir notamment de ses travaux sur le son de trompette...

Plus largement, il est ce soir pendant une heure question de perception, question de paradoxes et d'illusions sonores. Jean-Claude Risset, nous fait entrer dans son "atelier du son" personnel, avec quelques expériences partagées, mais aussi de nombreuses compositions, où sa connaissance de la structure même du son ajoute une dimension : celle de la matière sonore manipulée, où les objets sont réels mais se déforment, volent, frappent en harmonie. Celle aussi où l'interprète soliste entre en duo avec son instrument. Une forme de fantastique de la composition.

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Thomas Baumgartner (production), Véronique Lamendour (réalisation), Julien Doumenc et France Bleu Provence (technique)

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