Sea Shepherd, le combat d'une vie

Baleines. - Sea Shepherd / courtoisie de l'artiste
Baleines. - Sea Shepherd / courtoisie de l'artiste
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Paul Watson : "Si l'océan meurt, nous mourrons"

Avec
  • Gilles Bœuf Biologiste, professeur à Sorbonne Université, président du Centre d’études et d’expertise en biomimétisme (CEEBIOS) et professeur invité au Collège de France.
  • Lamya Essemlali Présidente de Sea Shepherd France
  • Allain Bougrain-Dubourg Journaliste, Président de la LPO (Ligue pour la Protection des oiseaux).

Émission en partenariat avec le service Planète-Sciences du Monde

Le Monde Planète.
Le Monde Planète.
- Le Monde

« Ne plus entendre l’insoutenable cri de l'océan », c’est ce qui anime Paul Watson et les membres de son association Sea Shepherd qui affiche déjà 40 ans de lutte acharnée.  

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Une vie  consacrée à la préservation des océans, un homme adulé ou détesté, rebaptisé le pirate des mers ou qualifié d’écoterroriste par ses détracteurs, il est aujourd’hui sous le coup d’un mandat d’arrêt lancé par le Costa Rica et le Japon… En France, comme ailleurs dans le monde, des chercheurs, des scientifiques, des célébrités comme des citoyens, des militants tout simplement…se sont engagés auprès de lui et de son organisation combative.

A l’occasion de la journée internationale de la baleine, journée de défense et de protection de l’ensemble des mammifères marins, nous avons choisi de plonger au cœur de l’aventure « Sea Shepherd » et de l’engagement de son initiateur, le capitaine Paul Watson, pour questionner l’état de notre océan indispensable au futur de l’homme.

Tortillon face au monde.
Tortillon face au monde.
- Sea Shepherd / courtoisie de l'artiste

Avec Lamya Essemlali, fondatrice de Sea Shepherd France et codirectrice de Sea Shepherd Global, auteur du livre Paul Watson. Sea Shepherd, le combat d’une vie, paru aux éditions Glénat, et avec Gilles Boeuf, océanographe, professeur à l'Université Pierre & Marie Curie/Sorbonne Université, ancien directeur du Muséum d’Histoire Naturelle, ancien conseiller environnement auprès de Ségolène Royal.

Pour France Culture, exclusivement, le message de Paul Watson

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« Pour protéger notre environnement, nous avons besoin de diversité. La force d’un écosystème réside dans sa diversité, la force de n’importe quel mouvement, c’est la diversité.            
Les gens considèrent cela de différentes façons : cela dépend de l’éducation, de l’implication. Tout cela est très important, et aujourd'hui il y a tellement de gens qui font tellement de choses            
Mais un seul individu peut faire la différence par sa passion, poussé par le courage et l’imagination. Grâce à cela, vous pouvez sauver une espèce en particulier ou un écosystème…            
Donc c’est difficile pour moi de dire : cette personne est un modèle car il y a littéralement des centaines de personnes qui agissent !            
Au cours de ces dernières années, 1200 personnes ont été assassinées pour avoir défendu certaines causes. Il y a des endroits très dangereux, notamment dans la forêt tropicale amazonienne…            
Donc je ne veux pas faire ressortir une personne plus qu’une autre, parce qu’il y en a tellement qui sont impliquées. Ce ne serait pas juste…            
La force réside dans la diversité ! »

Lamya Essemlali l'a dit :

Seule la société civile a le pouvoir en main. C’est elle qui consomme, c’est elle qui vote. Le changement se fera du bas vers le haut. Le haut sera obligé de suivre le jour où l’impulsion sera trop forte au niveau des citoyens pour être ignorée.

Les gens ont encore trop de mal à faire le lien entre leur choix de consommation et l’impact sur l’océan : aujourd’hui quand on mange de la viande ou du poisson d’élevage, on mange aussi l’océan.

La France a cette responsabilité de protéger la biodiversité. Elle est deuxième plus grand territoire maritime au monde, mais nous ne sommes pas à la hauteur de l’enjeu. 

Gilles Bœuf l'a dit :

L’océan vivant est le principal régulateur du climat. Il ne peut pas jouer ce rôle s’il n’est pas vivant. 

Plastiques, métaux lourd, perturbateurs endocriniens, destruction du littoral : récemment j’ai vu un poisson plat de la baie de Seine qui avait un ovaire et un testicule, nous ne savions pas s’il était mâle ou femelle.

Nous surexploitons l’océan. On n’a jamais péché autant de thon qu’aujourd’hui. En 15 ans nous avons exterminé 90% de tous les poissons pélagiques. 

Toute la vie s’est basée sur le système océanique pour démarrer, et l’humain appartient à ce système global. Nous venons de l’Océan, il faut retrouver cette harmonie originelle.

Le choix musical de Lamya Essemlali

Le choix musical de Gilles Boeuf 

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Le choix littéraire de Lamya Essemlali

  • Les racines du ciel de Romain Gary, "il pose efficacement la question de notre rapport aux animaux et plus globalement de ceux qui sont à notre merci."

La petite bibliothèque de Gilles Boeuf 

  • La nuit des temps de René Barjavel, "une jolie histoire entre passé et présent, où la nature est bien présente."
  • Le miracle Spinoza de Frédéric Lenoir, "ouvrage dans lequel on découvre l'incroyable pensée d'un philosophe sur les religions et l'intégration de l'humain dans la nature." 

Le syllogisme écologique de Lamya Essemlali

Si nous n'arrivons pas à sauver une espèce aussi charismatique que les baleines, nous ne sauverons rien d'autre de l'océan. Et si nous ne sauvons pas l'océan, nous ne nous sauverons pas nous mêmes.

La phrase mantra de Gilles Boeuf 

Toutes les campagnes océanographiques actuelles en matière d’identification de la biodiversité et de la diversité spécifique marine ne font que confirmer notre méconnaissance de ce milieu, pourtant à l’origine de la vie. L’Homme ne devrait-il pas se souvenir en permanence que son organisme est lui aussi « salé » ? En effet nous sommes faits d'une eau intermédiaire entre eau de mer et eau douce ! Il ne tient qu'à nous de retrouver cette harmonie originelle avec l'océan et mieux nous intégrer au "Système Terre" auquel nous apprenons pleinement. C'est vital pour l'avenir de l'humanité.

in Gilles Boeuf, La planète bleue, Reliefs, 6, Mer, nov 2017, pp 42-51.

Bibliographie Vanessa Chang

La Revue de presse

  • On connaissait les NOx, les oxydes d’azote, depuis l’affaire du Dieselgate et celle des expériences menées par Volkswagen sur des singes obligés d’en inhaler à haute dose… ; on découvre maintenant les HAP, substance encore plus nocive rejetée par les moteurs à diesel, dont le Benzo(a)pyrène classé cancérogène par l’OMS. Un produit que l’on interdit de manipuler en laboratoire au vu de sa dangerosité, mais que l’on respire sous forme de particules ultrafines. D’une extrême toxicité, les HAP sont le nouveau scandale sanitaire dont on va bcp parler, à découvrir dans deux articles sur lemonde.fr sous la plume de Stéphane Mandard  : « Les particules ultrafines, la pollution cachée des véhicules diesel » et « Pollution : Paris affine sa traque des particules »
  • Un crapaud sur un site de rencontre ! Le 13 février, veille de la saint Valentin, des biologistes du Museum d’histoire naturelle de Cochabamba en Bolivie ont inscrit le crapaud Roméo, dernier survivant de son espèce (la famille des Telmatobius Yuracare), sur le site de rencontre américain match.com. Il a 11 ans et il ne lui reste que 5 ans pour faire la rencontre qui évitera à son espèce de s’éteindre. On apprend que le site s’est aussi associé à des ONG pour récolter des fonds afin d’aider les chercheurs dans leur quête d’une femelle. Pour rappel, environ 74% des espèces de grenouilles dans le monde sont en déclin.
    À lire sur le Dauphiné.com 13/02/2018

Le PLUS et le MOINS

Le MOINS: Un décret du 29 décembre dernier 

Le décret n°2017-1845 du 29 décembre 2017 offre, à titre d’expérimentation, un droit dérogatoire à certains préfets en matière de réglementations, notamment environnementales… L’inquiétude est palpable ! 

À lire sur ACTU ENVIRONNEMENT, 12/02/2018

Le PLUS : La vidéo de l'ONU Environnement  

Une vidéo diffusée cette semaine sur internet par ONU Environnement pour la campagne ‘océans propres’. L’histoire d’une rupture, celle de Sandra avec les plastiques… De l’humour efficace !   

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Les Echos de la terre

En partenariat avec le service Planète-Science du Monde, dans « Les Echos de la terre », nous recevons Allain Bougrain Dubourg, journaliste,  membre du Conseil Economique Social et Environnemental, et président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) , auteur du livre Lettres des animaux à ceux qui les prennent pour des bêtes, paru aux éditions Les échappés.

Allain Bougrain Dubourg
Allain Bougrain Dubourg
- Chouchane Djergaian

Revue de web sur l'environnement

Pour suivre l’actualité environnementale au fil des jours, consultez l’univers Netvibes d’Anne Gouzon de la Documentation de Radio France (Utilisez de préférence Firefox ou Google chrome) Netvibes - L’ACTUALITÉ ENVIRONNEMENTALE

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