Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Vladimir Katriuk, l’un des criminels nazis les plus recherchés, est mort au Canada

En 1999, la Cour fédérale du Canada avait jugé qu’il avait menti pour obtenir la nationalité canadienne en camouflant sa collaboration passée avec le régime nazi.

Le Monde avec AFP

Publié le 29 mai 2015 à 14h11, modifié le 29 mai 2015 à 13h19

Temps de Lecture 1 min.

Vladimir Katriuk vivait depuis son arrivée au Canada à Ormstown, village au sud de Montréal près de la frontière américaine, où il se consacrait à l'apiculture.

Un Canadien d’origine ukrainienne, Vladimir Katriuk, l’un des derniers principaux suspects de crimes de guerre nazis pendant la seconde guerre mondiale, est mort à l’âge de 93 ans, a rapporté jeudi le quotidien The Globe and Mail. D’après son avocat, Orest Rudzik, la disparition remonte à la semaine dernière. « M. Katriuk est mort après des années de harcèlement immérité, y compris de la part des médias. Je suis heureux qu’il repose en paix. Il était malade depuis longtemps », a-t-il déclaré.

Il figurait sur la liste des criminels nazis les plus recherchés établie par le Centre Simon-Wiesenthal. En 1999, la Cour fédérale du Canada avait jugé que Vladimir Katriuk avait menti pour obtenir la nationalité canadienne en camouflant sa collaboration passée avec le régime nazi, mais n’avait trouvé aucune preuve qu’il avait commis des atrocités.

Participation active aux atrocités

M. Katriuk avait soutenu qu’il avait été contraint de s’enrôler dans un bataillon ukrainien de Waffen SS, responsable d’atrocités contre des juifs et d’autres civils de Biélorussie et d’Ukraine entre 1942 et 1944. Mais son rôle, avait-il fait valoir devant le tribunal, s’était limité à protéger des villageois et du bétail contre les attaques de résistants. Il avait affirmé avoir déserté son bataillon lors de son déploiement en France en 1944. Il avait séjourné en France après la guerre et avait immigré au Canada en 1951. La Cour fédérale avait établi qu’il avait falsifié ses papiers en utilisant notamment le nom de son beau-frère.

Selon une étude qui remonte à trois ans, dirigée par l’historien Per Anders Rudling de l’Université Lund, « un témoin a déclaré que Katriuk avait participé de façon très active aux atrocités commises », rapporte Haaretz vendredi.

En 2007, le gouvernement du premier ministre Stephen Harper avait décidé de ne pas lui révoquer sa nationalité. Il vivait depuis son arrivée au Canada à Ormstown, village au sud de Montréal près de la frontière américaine, où il se consacrait à l’apiculture. Avant l’annonce de sa mort jeudi, une organisation sise à Ottawa, le Centre consultatif des relations juives et israéliennes, avait demandé au gouvernement canadien de rouvrir son dossier afin qu’il soit traduit en justice.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.