© SIMON DAVAL / MAXPPP - Photo d'illustration - Le proces des protheses mammaires PIP doit s'ouvrir la semaine prochaine. Ce scandale ebranle la chirurgie esthetique. Les femmes sont les plus grandes consommatrices de ces actes chirurgicaux mais les hommes s'y mettent de plus en plus. De l'operation purement esthetique d'un nez, a la reconstruction d'un sein après un cancer, en passant par les liposuccions, plongée dans une discipline souvent decriee. (MaxPPP TagID: maxstockworld290201.jpg) [Photo via MaxPPP]

Une seconde opération de suivi avait révélé les surprenantes initiales gravées (Photo d'illustration.)

Simon Daval/MAXPPP

"Votre conduite vient d'une arrogance professionnelle d'une telle ampleur qu'elle s'est égarée dans un comportement criminel." Le juge Paul Farrer n'a pas mâché ses mots lors du verdict sur cette affaire du chirurgien britannique gravant ses initiales au laser sur le foie de patients qu'il opérait pour une transplantation.

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Il évite pourtant la prison. Un tribunal de Birmingham a condamné vendredi ce médecin, Simon Bramhall, 53 ans, à une peine d'un an de travaux d'intérêt général et 10 000 livres (soit 11 230 euros) d'amende.

Il avait plaidé coupable de deux chefs d'inculpation de coups et blessures, après avoir inscrit "SB" sur le foie de deux patients sous anesthésie, sans leur consentement, lors d'interventions à l'hôpital Queen Elizabeth de Birmingham, en 2013. Les initiales, gravées avec un laser au gaz argon -utilisé en théorie pour éviter les hémorragies- avaient été découvertes lors d'une opération de suivi d'une des victimes.

"Vous avez abusé de votre pouvoir"

"Les deux opérations étaient longues et difficiles [et] j'admets que lors de ces deux occasions, vous étiez fatigué et stressé et que cela a pu affecter votre jugement", a reconnu le juge. Avant de résumer l'affaire de la sorte: "Vous avez abusé de votre pouvoir et trahi la confiance que ces patients avaient placée en vous."

L'affaire, "sans précédent juridique en droit pénal", était "hors du commun et complexe", a souligné durant l'audience le procureur Tony Badenoch. Ses actes étaient "délibérés et conscients": graver ses initiales de la sorte "n'était pas un incident isolé, mais un acte répété à deux occasions, nécessitant compétence et concentration [...] en présence de collègues".

Quant à l'hôpital de Birmingham où le chirurgien exerçait, avant de démissionner après la découverte des faits, il a tenu à "rassurer ses patients sur le fait qu'il n'y a eu aucun impact sur la qualité de ses résultats cliniques".

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