Michel Gross, alias « Mimi », était le batteur historique du groupe de Rouen (Seine-Maritime) les Dogs. Il est décédé lundi 22 janvier 2018, après avoir été hospitalisé en octobre 2017 à la suite d’un AVC. C’est tout le monde du rock rouennais qui est ébranlé par cette triste nouvelle.
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Un son unique
« Mimi », c’était un son de batterie à part entière. Son ami, mais aussi ancien clavier des Dogs, Gene Clarksville explique :
Ce qui la caractérisait, c’était une frappe énorme. Quand tu le mettais sur une batterie après que quelqu’un d’autre ait joué dessus, t’avais l’impression que ce n’était plus le même instrument. Il avait un jeu et une identité musicale inimitables.
Michel Gross a vécu les premières heures de Dogs, il en était un élément indissociable. Des premiers concerts à la sortie du premier disque vinyle chez Mélodie Massacre, au passage dans les maisons de disque Phonogram, Epic, il était présent sur les incontournables comme Too much class for the neighbourhood (1982), Legendary lovers (1983), More, more, more (1986), Shakin’ with the Dogs (1987)…
Dessinateur industriel et musicien
Musicien accompli, Michel Gross avait une particularité au sein des Dogs, c’était celui qui continuait à exercer sa profession de dessinateur industriel en parallèle alors que les autres membres du groupe n’étaient que musiciens. Finalement il passe le relais à Bruno Lefaivre en 1987. « Il y a eu plusieurs concerts à deux batteries. « Mimi » jouait une bonne partie de concert, puis Bruno arrivait puis jouait avant de devenir le batteur attitré des Dogs », se rappelle Gene Clarksville.
VIDÉO. Écoutez les Dogs :
Passionné également par l’histoire, Michel Gross ne s’était pas éloigné pas du milieu musical bien qu’ayant trouvé refuge dans le Pays de Bray, à Sommery.
Nous, on se faisait des repèt’ entre copains. Quand Éric le batteur de mon groupe ne pouvait pas jouer, c’était « Mimi » qui le remplaçait, se souvient Gene Clarksville.
Un de ses amis note également : « Il jouait aussi dans une formation de reprises qu’il avait monté avec des copains. J’étais allé les voir dans un studio de répétitions se situant dans la vallée du Cailly. »
Pour beaucoup Michel Gross, restera un musicien incontournable et discret.
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