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Emmanuel Macron fête ses 40 ans au château de Chambord

Le choix du lieu pour ce « week-end privé » est très symbolique. Le président de la République a rencontré, vendredi soir, des chasseurs ayant participé à une battue.

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Publié le 15 décembre 2017 à 21h52, modifié le 16 décembre 2017 à 11h36

Temps de Lecture 3 min.

Vue du château de Chambord, en juin 2017.

Depuis le début du quinquennat, il aime manier les symboles. Né un 21 décembre, Emmanuel Macron fête ses 40 ans samedi 16 décembre dans le château de François Ier à Chambord, joyau architectural du Loir-et-Cher, selon une information de La Nouvelle République, confirmée au Monde par des proches du président.

Accompagné de son épouse, Brigitte, et des enfants et petits-enfants de cette dernière, le président passera le week-end à 200 mètres du château, à la Maison des réfractaires, ancienne maison forestière transformée en deux gîtes pouvant accueillir jusqu’à huit personnes chacun. Un « week-end privé », insiste l’Elysée, qui précise que M. Macron financera cet hébergement sur ses « deniers propres ». « Moins de mille euros », détaille l’un de ses proches.

Visites de Chambord et du zoo de Beauval

Le chef de l’Etat est arrivé vendredi soir à Chambord où il a retrouvé en pleine forêt des présidents de fédérations de chasse ayant traqué le sanglier lors d’une « battue de régulation » comme il en existe une douzaine par an sur le domaine. Devant ses invités et un tableau de chasse, il a réaffirmé son attachement à cette pratique. « C’est la première fois depuis quarante ans qu’un président de la République vient en forêt à la fin de la chasse », se réjouit le lobbyiste Thierry Coste, qui défend les intérêts des chasseurs et a conseillé le candidat d’En marche !.

Les « chasses présidentielles » ont été remplacées en 2010 par des « battues de régulation » qui continuent d’attirer grands élus et grands patrons, mécènes et hauts fonctionnaires. Pendant la campagne, M. Macron s’était déclaré favorable à la « réouverture » de ces chasses de prestige en assumant de les utiliser comme instrument d’influence de l’Etat et de rayonnement de la culture française.

A l’issue de son discours, M. Macron n’a pas participé au dîner qui se tenait au château, au son des cors de chasse. « Il est parti manger une crêpe au village », hasarde un invité. Il doit en revanche fêter ses 40 ans samedi soir dans un salon de ce château né il y a cinq cents ans du caprice d’un roi, symbole de la puissance royale et emblème de la Renaissance, désormais placé sous la haute autorité du président de la République. Il visitera l’édifice au cours du week-end et en profitera pour se rendre au zoo de Beauval voisin pour y voir le bébé panda que son épouse Brigitte a « baptisé » au début du mois de décembre.

Nouveau président du Domaine de Chambord

Ces festivités présidentielles interviennent alors qu’un nouveau président du conseil d’administration du Domaine de Chambord vient d’être nommé : à 56 ans, le président des Aéroports de Paris, Augustin de Romanet de Beaune, ex-patron de la Caisse des dépôts, succède au député de la Mayenne (Nouvelle Gauche) Guillaume Garot. Ce dernier était atteint par la règle de non-cumul entre la fonction de parlementaire et la présidence d’un établissement public à caractère industriel et commercial.

En lien avec le directeur général du domaine, Jean d’Haussonville, M. de Romanet sera surtout chargé de veiller à l’attractivité du château, haut lieu culturel et touristique, dont on fêtera en grande pompe les 500 ans en 2019, et qui accueillera la même année un sommet franco-italien. Classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, Chambord, qui s’autofinance à 90 %, se prépare à recevoir plus d’un million de visiteurs par an.

Les architectes et décorateurs Dominique Perrault, Jean-Michel Wilmotte et Jacques Garcia ont été associés à la préparation du 500e anniversaire de la pose de la première pierre. Le premier organisera un concours d’architecture virtuel (sur le thème « comment finirait-on le château aujourd’hui ? »), le deuxième construira un chai autour des 14 hectares de vignes récemment plantées, le troisième terminera un décor mobile guidant les visiteurs depuis le donjon jusqu’à la chambre du roi, qui sera restaurée. « Garcia, Perrault et Wilmotte, la sainte trinité de Chambord ! », sourit M. d’Haussonville, qui loue ce « mécénat de compétence ».

M. de Romanet abandonne son siège de président du conseil d’orientation du domaine qui, selon les informations du Monde, doit revenir à un proche d’Emmanuel Macron, le sénateur de Côte-d’Or François Patriat. Chasseur assidu, ce soutien de la première heure qui ne pouvait prétendre à la présidence du conseil d’administration, étant parlementaire et atteint par la limite d’âge fixée pour cette fonction, voit donc son rêve se réaliser en partie.

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