RHÔNE Abandons mortels : la justice lui interdit, à vie, d'avoir des animaux

Une femme de 34 ans a été condamnée mardi par le tribunal de Villefranche (Rhône) pour avoir laissé mourir de faim et de soif son chat et son chien en novembre 2017 à Beaujeu, dans le Beaujolais.
Le Dauphiné Libéré - 14 mars 2018 à 14:02 | mis à jour le 14 mars 2018 à 14:04 - Temps de lecture :
Le tribunal correctionnel de Villefranche-sur-Saône a notamment condamné la prévenue à de la prison avec sursis pour avoir abandonné ses animaux. Capture d'écran
Le tribunal correctionnel de Villefranche-sur-Saône a notamment condamné la prévenue à de la prison avec sursis pour avoir abandonné ses animaux. Capture d'écran

Une mère de famille de 34 ans a été condamnée mardi à quatre mois de prison, assortis de sursis et à une interdiction, à vie, de posséder des animaux pour avoir laissé mourir de faim dans d’affreuses conditions, son chien et son chat, rapporte Le Progrès​.

Elle a également écopé d'heures de travaux d’intérêt général et d'une obligation de soins.

Le tribunal correctionnel de Villefranche-sur-Saône (Rhône) l'a reconnue coupable de sévices graves et d'actes de cruauté envers ses animaux domestiques ainsi que des dégradations relevées dans l’appartement qu’elle occupait à Beaujeu, dans le Beaujolais, entre le 1er juillet et le 4 novembre 2017, jour où le propriétaire du logement avait donné l'alerte.

Le chat ne pesait que 700 grammes

Alerté par l’odeur émanant des lieux, il avait appelé les gendarmes. Sur place, ils avaient découvert un cadavre de chien gisant sur le canapé et un chat mort, emballé dans un pack de bières.

L’autopsie réalisée sur les cadavres avait démontré que la mort du chien remontait à cinq jours et le chat à dix jours. Privés de nourriture, les animaux ne pesaient respectivement plus que 7 kg pour le chien, au lieu de 40 en moyenne pour cette race, et le chat 700 grammes.

La prévenue a expliqué qu’elle avait dû quitter son logement à la va-vite pour trouver refuge chez sa grand-mère. Si elle avait emmené son enfant avec elle, elle avait laissé les animaux sur place. Elle a affirmé qu'elle passait les nourrir... au début. 

Quatre associations de défense des animaux s'étaient portées parties civiles; elle devra les indemniser à hauteur de 4 800 euros.