Marie qui court dans les montagnes pour rejoindre Élisabeth, c’est la Nouvelle Alliance qui s’empresse d’aller visiter la Première Alliance. C’est Jésus qui vient à nous. Elle court pour lui, elle court avec lui, et lui court vers nous. Et nous sommes là, dans cette merveilleuse rencontre de la Première et de la Nouvelle Alliance, là au point de l’histoire où tout se noue. Nous sommes toujours plus vieux que cette jeune maman qui vit à l’ombre de l’Esprit. Nous sommes toujours encore des hommes et des femmes de la Première Alliance qui n’ont pas entendu la voix de fin silence promettre : « Tu n’as plus à craindre le malheur. »
Marie, bouleversée de joie, sait qu’il faut courir annoncer au monde cette nouvelle inouïe ; alors elle se hâte, et dans l’étreinte de sa cousine, la joie se communique non seulement à Jean le Baptiste, qui se met à danser, mais à tous les prophètes de la Première Alliance qui attendaient ce jour depuis si longtemps. Dans le ventre d’Élisabeth, Jean danse au son des tambourins de David, comme lui lorsqu’il dansait devant l’Arche d’Alliance*, il danse et chante comme Miriam après le passage libérateur de la mer**.
Alors, Élisabeth est remplie d’Esprit saint. Et cet Esprit se propage dans toutes les directions du temps et de l’espace jusqu’à nous. « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. » Partout dans le monde, des hommes et des femmes disent ces mots. Partout, Marie vient, bondissant de joie, entraînée par son Fils qui veut rejoindre tout homme. La véritable joie, l’exultation de la chair, c’est l’œuvre de l’Esprit.